Billets d’humeur

Lettre ouverte au président de l’Académie des César
par François Lartigue

Monsieur le président,
Vous trouverez, ci-joint un chèque d’un montant de 50 euros correspondant à la somme que vous m’avez réclamée dans votre dernier courrier. Grâce à l’acquittement de cette modeste somme, vous me dites que je serai en droit de voter pour les César 2006.
Permettez-moi néanmoins de vous exprimer mon sentiment en quelques points.

Maman a passé un coup de Kärcher au lavoir !!!
par Gilles Porte

Juillet 2005

« Est-ce que tu accepterais de me mettre en scène à la rentrée ? »
Je rencontre Bruno Maman, interprète-compositeur, lors de la réalisation d’un clip.
Bruno me parle d’un concert acoustique et d’un lieu unique...

Retour sur la formation des métiers de l’image
par Jean-Noël Ferragut

Ironie dont le sort a parfois le secret, à l’heure où vous preniez connaissance dans la dernière Lettre du bilan d’un peu moins d’une année passée à la direction du département Image de La fémis établi par Pierre-William Glenn et Jean-Jacques Bouhon et à la veille de présenter notre Charte de l’Image, nous était adressé un document émanant des étudiants sortis en juin de l’ENS Louis-Lumière et dressant un constat pour le moins contrasté de trois années passées en son sein.

Notre travail à La fémis
par Jean-Jacques Bouhon et Pierre-William Glenn

Au début de l’année 2005, nous avons repris la direction du département Image de l’école de cinéma la plus prestigieuse à la suite d’Alain Monclin et de Pierre Novion.
L’histoire est longue des liens de notre association avec les écoles publiques de cinéma puisqu’une majorité des membres de l’AFC est sortie soit de l’ENS Louis-Lumière (surnommée autrefois " Vaugirard ") ou de l’IDHEC (ancêtre de l’actuelle Fémis).

Juste " de mon point de vue "
par Hélène Louvart

L’hiver 2004-2005... Dix semaines de tournage pour le film de Sandrine Veysset, un des derniers projets qu’Humbert B. avait réussi à mettre sur pied, déjà tant bien que mal...
Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? La disparition d’un homme et tout s’arrête, ou bien se consume à petit feu. (...)

Mettons les paillettes de côté
Cannes 2005 vu par Laurent Dailland

Pour me rendre chez Fuji mes hôtes, une courte promenade sur la Croisette me replonge dans quelques souvenirs : mon premier passage au festival de Cannes... C’était en 1993. Comme beaucoup d’entre nous j’ai travaillé sur de nombreux films qui auraient dû " aller à Cannes " ! (Cela ne s’est d’ailleurs jamais présenté !). Accompagné de mon ami Pascal Gennesseaux et de deux caméras Panavision, nous étions là pour tourner les premières images de La Cité de la peur, le film des " Nuls ". Et c’est là que j’ai rencontré le comédien Alain Chabat, qui ne savait pas encore qu’il serait un jour réalisateur ! Je dois l’admettre : « On fait des rencontres, à Cannes. »

Cannes depuis ma fenêtre
par Hugo Boris, étudiant à l’ENS Louis Lumière

Petit-déjeuner au Majestic avec les membres du jury du Prix Vulcain. On met en avant qu’il faut bien veiller à récompenser un technicien et non un film, afin d’éviter toute confusion. Un peu plus tard, on évoque la difficulté à discriminer la part d’un technicien dans une œuvre.
(Hugo Boris, étudiant à l’ENS Louis Lumière, était l’un des membres du jury du Prix Vulcain décerné par la CST.)

Cinéaste-cinéphile
par Alain Corneau

Texte d’Alain Corneau lu en ouverture des 4es journées Répertoire-Patrimoine qui se sont tenues les 31 mars et 1er avril 2005 à La fémis.

Je suis de la race des " cinéastes-cinéphiles " ou, selon les moments, des " cinéphiles-cinéastes ". Je suis également d’une génération qui a grandi sous le soleil magique du faisceau des projecteurs, dans l’obscurité bénie d’une multitude de salles de cinéma qui, dans ma mémoire, n’enforme qu’une seule.

Un sucre ou deux ?
par Jean-Noël Ferragut

Il y a trois mois environ, dans un billet de la Lettre de février, Agnès Godard interrogeait la cantonade sur l’éventualité de me proposer de " m’occuper " de la Lettre plutôt que d’engager pour cela une personne " spécialisée ". « Au moins », écrivais-tu Agnès, « me demander si cela me conviendrait »...

Remue-méninges
rubrique animée par Charlie Van Damme

La rubrique remue-méninges commence à prendre consistance et à voler de ses propres ailes.
Trois textes viennent ce mois-ci l’enrichir. L’un d’entre eux mérite un mea culpa.
Le mois dernier, Charlie Van Damme avait pris la peine de rédiger une NDLR pour nous permettre, en rappelant quelques informations basiques, de mieux digérer le Repas de tournage de Diane Baratier et de comprendre l’origine des gargouillis émis par certains projecteurs. Cette note devait prendre place dans ladite rubrique, mais cela n’a pas été fait, par omission. Aucune excuse, si ce n’est une légère surchauffe neuronale due à la préparation du Micro Salon...

Au premier siècle
par Francine Lévy

Au premier siècle, Pline l’ancien, prenant sa plume pour écrire ce qui sera la première histoire de l’Art de notre ère, notait avec quelque amertume que les images n’étaient plus ce qu’elles avaient été, et que celles qu’on voyait maintenant étaient beaucoup moins " ressemblantes ". Quelles étaient ces images si ressemblantes qu’il semblait regretter ?

Mais pourquoi ça fait du bruit ?
par Charlie Van Damme

Commençons par ce qu’il y a de pire : les gradateurs ou jeux d’orgue.
Un filament tungstène et bobiné sur lui-même, un peu comme un ressort. Une sorte de self donc (mais sans entrefer, heureusement) qui par définition s’oppose au variations de tension . Alimenté en courant alternatif à la tension nominale, c’est miracle qu’on n’entende rien.

Le Micro et Le Joker
par Marc Galerne, K5600

Forcément, je ne pouvais rester sans réaction à l’article de Diane Baratier rapportant les propos informels de l’ingénieur du son Jean Umansky.
D’abord, il y a la réaction épidermique qui ne se contrôle pas : on attaque les fabricants de projecteurs (dont nous, K5600) et on cite un Joker 400 (donc nous, K5600). Je frôle la parano, je rentre chez moi le soir et je me dis que, finalement, un bon verre de vin vaut bien mieux que toute cette polémique.

Repas de tournage
par Diane Baratier

En ce moment, je suis sur le film de Charles Belmont.
Aujourd’hui, à midi, le sujet lancé à table tourne autour des nuisances sonores dues aux nouvelles gammes de projecteurs.
La conversation est entre Jean Umansky, ingé son, Cafer Ilhan, chef électro et David Grinberg, assistant caméra. Avec délectation, j’écoute pour mieux comprendre : depuis quelques films, je me demande pourquoi les micros ne sont jamais satisfaits des limites du cadre. Alors qu’ils sont de plus en plus performants !