Il y a une quinzaine d’années (déjà…), j’ai travaillé sur un beau documentaire qui explorait la langue mystérieuse des sourds–aveugles. Ce très beau film, réalisé par Laetitia Mikles, montrait toute l’humanité d’individus qui, simplement, ne communiquent pas comme nous, n’agissent pas comme nous : hors de nos repères visuels et sonores, leur façon d’être pouvait paraître surprenant, voire dérangeante.
Alors que l’on sait quasiment tout de l’œuvre et de la vie de Georges Méliès - dont nous sommes, cinéastes, les enfants spirituels -, vouloir s’intéresser aux cols de ses chemises et tenter de savoir s’ils étaient ou non amidonnés est non seulement une gageure mais encore, du point de vue de l’histoire du cinéma avouons-le, absolument dénué d’intérêt ! A ceci près...
C’est par cette exclamation que Laurent Mannoni, directeur scientifique du patrimoine de la Cinémathèque française, directeur du Conservatoire des techniques et membre consultant de l’AFC, termine un article où il s’émeut de la fin programmée de la projection cinématographique en salle telle qu’on la connaît depuis le 28 décembre 1895, date à laquelle a eu lieu la première séance publique payante du Cinématographe Lumière au Salon Indien du Grand Café à Paris.
Depuis le 14 mai 2018, le cinéaste ukrainien Oleg Sentsov a débuté une grève de la faim illimitée pour demander la libération de tous les prisonniers politiques ukrainiens emprisonnés comme lui en Russie. La Société des Réalisateurs de Films (SRF) compte sur les réseaux sociaux pour obtenir sa libération, via une pétition en ligne et l’usage des hashtags #FreeSentsov et #SaveOlegSentsov. Nous reproduisons ici le texte de l’appel, défendu en vidéo par Jacques Audiard.
C’est avec un certain pincement au cœur qu’en cette fin juin 2018 j’entendrai pour une dernière fois le ronronnement continu de l’imprimante de l’AFC exécutant la tâche qui lui était assignée depuis plus d’un quart de siècle. A savoir la reproduction, à près de trois cents exemplaires, de la Lettre mensuelle de l’AFC. En effet, pour des raisons de sage économie – ainsi en a décidé l’AFC –, celle-ci sera désormais disponible, aux rares exceptions près qui viendront confirmer la règle, sous la seule forme d’un document PDF, que chacun pourra imprimer s’il en éprouve le besoin.
L’Association of Lighting Designers anglaise (ALD) a mis en alerte la profession sur une révision par la Commission européenne de textes sur l’éclairage pour l’entertainment (scénique, évènementiel et prise de vues). J’ai signé la pétition de l’ALD et j’ai participé à l’enquête de l’Union européenne pour défendre les technologies d’éclairage LED et tungstène. Imago m’a demandé mon avis sur la question et voici ce que j’ai répondu.
Si la mobilisation des professionnels a permis la survie des Studios de Bry-sur-Marne, cette affaire a connu un nouveau rebondissement l’été dernier avec le rachat par Nexity de la société Nemoa, propriétaire des terrains.
Il est des jours où vous n’avez rien à regretter de vous trouver au bon endroit, au bon moment ! Ce qui peut vous arriver, dans la vie, une fois tous les soixante ans, comme, par exemple, si vous avez la chance d’assister à une de ces cérémonies traditionnelles qui ont lieu chez les Dogons du Mali. Et si vous avez de la chance à revendre, tous les soixante-dix ans, peut-être plus encore…
La nouvelle secrétaire générale de l’AFC, Lily Klapdefin, est tombée en syncope après avoir découvert que le programme de l’édition 2017 du Micro Salon avait fuité sur la toile, ce 27 janvier.
Ce matin je me suis réveillé à 8h du mat’ parce que j’ai entendu les bruits d’un marteau piqueur qu’il y avait au RDC de mon appart’ hôtel… J’ai alors ressenti les présences d’Alain Delon, de Jean Gabin, de Jacques Audiard et d’Henri Verneuil au-dessus de mon berceau : j’avais l’impression d’être à la place du coffre de Mélodie en sous-sol !
« […] Le cinéma est porteur de nombreuses traditions, l’une d’entre elles est de présenter un cinéma de protestation, un cinéma qui met en avant le peuple contre les puissants, j’espère que cette tradition va se maintenir. » Ken Loach, Cannes 2016
Combien sommes-nous, techniciens, réalisateurs, comédiens, producteurs, distributeurs, à nous interroger afin de savoir si un film sur lequel nous nous sommes investis sera sélectionné au prochain Festival de Cannes ? Au cours de l’attente, certains se rassurent en se disant que ce serait peut-être mieux que le film ne fasse pas un voyage jugé trop risqué…
Cher monsieur, Vous habitez Argenteuil… J’habite à Paris, dans le 18e arrondissement… Nous sommes donc voisins et le fait d’avoir grandi ensemble dans un hexagone ne nous a t-il pas enseigné à tous les deux "le droit à la liberté d’expression" et "le droit à la création" ?
Leonor Lacroix, assistante opératrice et membre de la famille du cinéma belge, a été grièvement blessée dans les attentats du 22 mars dernier à la station Malbeek à Bruxelles. Sa vie n’est plus en danger mais elle est toujours à l’hôpital. Gilles Porte, AFC, entre autres directeurs de la photographie qu’elle a assistés – Leonor a fait partie de l’équipe de L’Idéal, de Frédéric Beigbeder –, a écrit à son intention les quelques mots qui suivent.
Par delà ce titre iconoclaste, irrévérencieux, un brin provocateur mais sur un ton plaisant, se pose à tous ceux qui s’intéressent aux droits d’auteur la question de savoir si un animal peut ou non avoir un droit de propriété sur les productions "artistiques" auxquelles il participe. Tentons de faire le point…
La réforme annoncée du droit d’auteur au niveau européen a soulevé une vague de protestation parmi les ayants droit, qui craignent la remise en cause de la chaîne de financement du secteur.
Cela faisait longtemps que je m’étais promis de rendre une petite visite à Raoul Coutard dans sa maison de Boucau, près de Bayonne. Ce, d’autant plus que 2014 est l’année de ses 90 ans. J’ai profité d’un voyage à Bordeaux pour pousser un peu plus vers le Sud-Ouest et pour aller passer l’après-midi avec lui et Monique, son épouse.
L’intitulé du colloque m’avait intrigué (de tous les cinéastes de la Nouvelle Vague, Truffaut, n’est pas, en effet, celui qui a le plus " trituré " la " matière cinéma ", non ?). L’un des conférenciers confiait d’ailleurs que l’idée de ce débat leur était venue car « le vendredi étant d’ordinaire dédié aux conférences techniques et la Cinémathèque célébrant Truffaut ce mois-ci », il avait été tentant de lier les deux événements.