J’ai eu le plaisir de voir l’exposition de photos " La Valise mexicaine - Capa, Taro, Chim - Les négatifs retrouvés de la guerre civile espagnole ". A part l’intérêt évident du sujet traité par ces photographes qu’on connait, je trouve vraiment intéressant le choix d’exposer les planches contacts de ces photos, qui témoignent de la démarche, le rapport au réel, la réflexion qu’il y a pour " faire " une photo.
Après beaucoup d’incertitudes quant à la date et au lieu, le BSC Show de Londres s’est tenu vendredi 22 et samedi 23 mars dans le tout nouveau plateau Richard Attenborough des studios de Pinewood.
Comme un vieux grenadier de l’argentique dont j’ai traversé les âges et les aléas pendant près de quarante ans, lorsqu’à la suite de tractations et de décisions imposées par la production de Marius et Fanny, sous des prétextes économiques difficiles à vérifier, on s’est dirigé vers un tournage cent pour cent numérique, j’ai suivi à petits pas, ne sachant pas trop ce qui m’attendait, si j’allais être une victime ou un miraculé des nouvelles technologies (qui à force d’être nouvelles ne le sont plus vraiment).
Réalisation : Fabrice Gobert (Simon Werner a disparu).
J’ai tourné cette année une série pour Canal + en Alexa. Les Revenants seront programmés mi-novembre et je vous invite à les regarder. J’ai fait sur cette série destinée à la télé plus de " cinéma " que sur beaucoup de longs métrages... Je ne pensais pas que la télévision et le numérique m’apporteraient autant de satisfaction dans mon travail autour de l’image. Troublant non ? Patrick Blossier AFC
Qui s’intéresse un tant soit peu à la lumière ne peut qu’écarquiller grand les yeux en tentant d’assister au spectacle de l’infiniment petit des photons, ces particules élémentaires qui la composent et que deux physiciens viennent pour ainsi dire de dompter, le Français Serge Haroche et l’Américain David Wineland, se voyant ainsi récompensés, par le prix Nobel 2012, de leurs travaux sur l’interaction fondamentale entre ladite lumière et la matière qui nous entoure.
Dernièrement, lors d’un étalonnage réalisé avec Marjolaine Mispelaere chez Digital Factory (où la projection du grand Audi ne nous satisfaisait pas complètement) nous avons voulu faire un test de rendu de DCP dans une salle d’exploitation standard. Nous avons choisi le multiplexe voisin, les salles récentes d’une ville moyenne de Normandie.
Depuis le temps qu’on entendait parler de ces Studios, j’ai enfin tourné à la Cité du Cinéma à Saint-Denis. Bien entendu, comme tout projet de cette envergure qui se lance, nous avons rencontré quelques problèmes de fonctionnement sur le site mais nous avons pu, à chaque fois, les résoudre.
Indignez-vous et agissez ! La journée des premiers Etats Généraux du Cinéma en France, qui a eu lieu lundi dernier 19 mars, en dit long sur le renoncement actuel des Industries Techniques. « Alors que la pellicule a disparu », faut-il entendre lors du discours d’ouverture… La grande famille du Cinéma serait-elle conformiste au point de suivre l’air du temps pour n’être attirée que par la nouveauté ?
Il était d’usage, lors des tournages sur support argentique, de discourir de ce délicieux paradoxe du cadreur : il voyait tout sauf le film en train de se tourner. Ce phénomène dû à la visée reflex est simple à décrire : une fraction de temps était vue par l’opérateur, la fraction suivante était destinée à la pellicule. Le cadreur voyait " entre les images "… Cela pouvait parfois être handicapant : l’éclair qui avait été aperçu par le cadreur risquait de ne pas être vu par le spectateur... On s’en arrangeait finalement très bien.
Le terme « Solidarité », en tête de votre dernier éditorial, vient sonner fort et juste au-delà des situations qui se sont créées il y a dix ans dans le secteur des laboratoires français. Des situations d’autant moins " jolies " qu’elles ont servi de ferment – entretenues par certains producteurs aux larmes de crocodiles…– au discrédit profond qui pèse aujourd’hui sur nos industries techniques…
Les équipes de LTC avaient depuis deux ans réclamé corps et âme de connaître et de comprendre les tenants et les aboutissants des évolutions du paysage cinématographique. Beaucoup d’entre eux avaient aussi sollicité des stages et des reconversions dont chaque entreprise est en droit de faire bénéficier ses employés. Toutes ces demandes et ces questions seront restées sans réponses. Chacun d’entre nous, et les nombreux témoignages le prouvent, mesure le gâchis et l’irréparable.
Je me souviens... Mars 2009... « CNC ok pr S ! » Huit lettres et un point d’exclamation pour m’apprendre que S – un scénario qui a reçu l’aide de la Fondation Beaumarchais quelques mois plus tôt – obtient cette fois-ci l’avance sur recettes... En cette période de crise de financement où de plus en plus de producteurs indépendants ont du mal à boucler leur budget, cette aide publique destinée au financement de 50 à 60 films par an (parmi les 650 proposés) tombe à pic ! Comment imaginer alors à cet instant que je devrai la rendre, deux ans et six mois plus tard ?
De longues semaines d’investissement et de préparation ainsi qu’une collaboration non négligeable sur un premier film n’ont pas eu raison de la logique de l’exploitation !!! Sur le dernier film dont j’ai assuré la photographie, où j’ai comme jusqu’à maintenant beaucoup investi au-delà de mon travail en accompagnant les metteurs en scène vers l’acte de filmage, l’acte de cinématographier, j’ai pu mesurer l’impact du dernier maillon avant la révélation au public (cette fameuse et incroyable " expérience de la salle ", expérience de cinéma, unique et forte), eh oui ! cette fameuse projection qui prend en compte la qualité de la salle, des fauteuils, des produits parallèles vendus, du confort d’accueil, j’en passe et des meilleures, mais aussi et avant tout la qualité de la projection et de son contenu (a priori parfois un contenu vide de sens et de réflexion peut continuer de faire affluer les spectateurs dans les salles...).
La dégradation du prix de la prestation est la responsabilité de tous. Les productions doivent comprendre que les équipes et les prestataires ne sont pas forcément des ennemis. Comprendre aussi que la guerre des tarifs qu’ils provoquent n’aboutira qu’à l’affaiblissement de notre métier. La chaîne " Production-Prestataire-Équipe-Fabricant " doit respecter un certain nombre de règles sous peine de voir disparaître professionnalisme, progrès et savoir-faire. Les productions feront-elles des économies lorsqu’elles devront faire venir le personnel et le matériel de l’étranger pour chaque tournage ?
" Le plan américain " consiste à filmer un acteur ou une actrice en le coupant au niveau de la hanche. Apparue avec les premiers westerns, cette coupe permettait de cadrer les cow-boys au cinéma en préservant la crosse de leurs revolvers alors qu’auparavant le réalisateur filmait un acteur en pied ou le coupait au niveau de la poitrine et plus haut encore...
A la veille du tournage d’un long métrage, j’ai toujours pensé qu’il est bon pour un film qu’un " directeur de la photographie " ou qu’une " directrice de la photographie " puisse commander au restaurant à la place de la réalisatrice ou du réalisateur, si jamais celle-ci, ou celui-ci, a quelque chose de plus urgent à faire... Cela ne signifie-t-il pas simplement que ce duo a appris à se connaître ?
Je pense important de signaler l’hommage que Diane Baratier a initié à la Cinémathèque française concernant son père Jacques Baratier. A la soirée d’ouverture, lors d’une très belle présentation du metteur en scène par Serge Toubiana et Diane Baratier, Diane, en parlant si bien de son père, nous a transmis sa passion pour le cinéaste. C’était un moment fort en émotion et en vérité, le franc-parler de Diane y étant pour beaucoup.