Billets d’humeur

Prix Nobel de physique ou variations et suites pour grains de lumière sur le mode quantique
Par Jean-Noël Ferragut

Qui s’intéresse un tant soit peu à la lumière ne peut qu’écarquiller grand les yeux en tentant d’assister au spectacle de l’infiniment petit des photons, ces particules élémentaires qui la composent et que deux physiciens viennent pour ainsi dire de dompter, le Français Serge Haroche et l’Américain David Wineland, se voyant ainsi récompensés, par le prix Nobel 2012, de leurs travaux sur l’interaction fondamentale entre ladite lumière et la matière qui nous entoure.

Test de rendu et sonde calibrée...
Par Gérard Simon, AFC

Dernièrement, lors d’un étalonnage réalisé avec Marjolaine Mispelaere chez Digital Factory (où la projection du grand Audi ne nous satisfaisait pas complètement) nous avons voulu faire un test de rendu de DCP dans une salle d’exploitation standard. Nous avons choisi le multiplexe voisin, les salles récentes d’une ville moyenne de Normandie.

J’ai tourné à la Cité du Cinéma
Par Jean-Pierre Mas, chef machiniste

Depuis le temps qu’on entendait parler de ces Studios, j’ai enfin tourné à la Cité du Cinéma à Saint-Denis. Bien entendu, comme tout projet de cette envergure qui se lance, nous avons rencontré quelques problèmes de fonctionnement sur le site mais nous avons pu, à chaque fois, les résoudre.

En campagne, billet d’humeur de Fujifilm et Kodak

Indignez-vous et agissez !
La journée des premiers Etats Généraux du Cinéma en France, qui a eu lieu lundi dernier 19 mars, en dit long sur le renoncement actuel des Industries Techniques. « Alors que la pellicule a disparu », faut-il entendre lors du discours d’ouverture… La grande famille du Cinéma serait-elle conformiste au point de suivre l’air du temps pour n’être attirée que par la nouveauté ?

Le cinéma numérique et la queue des comètes
Par Matthieu Poirot-Delpech, AFC

Il était d’usage, lors des tournages sur support argentique, de discourir de ce délicieux paradoxe du cadreur : il voyait tout sauf le film en train de se tourner. Ce phénomène dû à la visée reflex est simple à décrire : une fraction de temps était vue par l’opérateur, la fraction suivante était destinée à la pellicule. Le cadreur voyait " entre les images "… Cela pouvait parfois être handicapant : l’éclair qui avait été aperçu par le cadreur risquait de ne pas être vu par le spectateur... On s’en arrangeait finalement très bien.

Billet d’humeur, suite à "Solidarité", le dernier éditorial de Caroline Champetier
Par Alain Coiffier

Le terme « Solidarité », en tête de votre dernier éditorial, vient sonner fort et juste au-delà des situations qui se sont créées il y a dix ans dans le secteur des laboratoires français. Des situations d’autant moins " jolies " qu’elles ont servi de ferment – entretenues par certains producteurs aux larmes de crocodiles…– au discrédit profond qui pèse aujourd’hui sur nos industries techniques…

Lettre morte
Par Eric Guichard, AFC

Les équipes de LTC avaient depuis deux ans réclamé corps et âme de connaître et de comprendre les tenants et les aboutissants des évolutions du paysage cinématographique. Beaucoup d’entre eux avaient aussi sollicité des stages et des reconversions dont chaque entreprise est en droit de faire bénéficier ses employés. Toutes ces demandes et ces questions seront restées sans réponses.
Chacun d’entre nous, et les nombreux témoignages le prouvent, mesure le gâchis et l’irréparable.

Plus dur que de ne pas avoir l’avance sur recettes : devoir rendre l’avance sur recettes...
Par Gilles Porte, AFC

Je me souviens... Mars 2009... « CNC ok pr S ! »
Huit lettres et un point d’exclamation pour m’apprendre que S – un scénario qui a reçu l’aide de la Fondation Beaumarchais quelques mois plus tôt – obtient cette fois-ci l’avance sur recettes... En cette période de crise de financement où de plus en plus de producteurs indépendants ont du mal à boucler leur budget, cette aide publique destinée au financement de 50 à 60 films par an (parmi les 650 proposés) tombe à pic ! Comment imaginer alors à cet instant que je devrai la rendre, deux ans et six mois plus tard ?

Coup de gueule sur la projection numérique...
Par Rémy Chevrin, AFC

De longues semaines d’investissement et de préparation ainsi qu’une collaboration non négligeable sur un premier film n’ont pas eu raison de la logique de l’exploitation !!! Sur le dernier film dont j’ai assuré la photographie, où j’ai comme jusqu’à maintenant beaucoup investi au-delà de mon travail en accompagnant les metteurs en scène vers l’acte de filmage, l’acte de cinématographier, j’ai pu mesurer l’impact du dernier maillon avant la révélation au public (cette fameuse et incroyable " expérience de la salle ", expérience de cinéma, unique et forte), eh oui ! cette fameuse projection qui prend en compte la qualité de la salle, des fauteuils, des produits parallèles vendus, du confort d’accueil, j’en passe et des meilleures, mais aussi et avant tout la qualité de la projection et de son contenu (a priori parfois un contenu vide de sens et de réflexion peut continuer de faire affluer les spectateurs dans les salles...).

Tous responsables
par Marc Galerne, K5600

La dégradation du prix de la prestation est la responsabilité de tous. Les productions doivent comprendre que les équipes et les prestataires ne sont pas forcément des ennemis. Comprendre aussi que la guerre des tarifs qu’ils provoquent n’aboutira qu’à l’affaiblissement de notre métier.
La chaîne " Production-Prestataire-Équipe-Fabricant " doit respecter un certain nombre de règles sous peine de voir disparaître professionnalisme, progrès et savoir-faire. Les productions feront-elles des économies lorsqu’elles devront faire venir le personnel et le matériel de l’étranger pour chaque tournage ?

Plan américain
par Gilles Porte, AFC

" Le plan américain " consiste à filmer un acteur ou une actrice en le coupant au niveau de la hanche.
Apparue avec les premiers westerns, cette coupe permettait de cadrer les cow-boys au cinéma en préservant la crosse de leurs revolvers alors qu’auparavant le réalisateur filmait un acteur en pied ou le coupait au niveau de la poitrine et plus haut encore...

Commander au restaurant à la place de la réalisatrice ou du réalisateur...
par Gilles Porte, AFC

A la veille du tournage d’un long métrage, j’ai toujours pensé qu’il est bon pour un film qu’un " directeur de la photographie " ou qu’une " directrice de la photographie " puisse commander au restaurant à la place de la réalisatrice ou du réalisateur, si jamais celle-ci, ou celui-ci, a quelque chose de plus urgent à faire...
Cela ne signifie-t-il pas simplement que ce duo a appris à se connaître ?

Billet d’humeur
par Dominique Gentil

Je pense important de signaler l’hommage que Diane Baratier a initié à la Cinémathèque française concernant son père Jacques Baratier.
A la soirée d’ouverture, lors d’une très belle présentation du metteur en scène par Serge Toubiana et Diane Baratier, Diane, en parlant si bien de son père, nous a transmis sa passion pour le cinéaste. C’était un moment fort en émotion et en vérité, le franc-parler de Diane y étant pour beaucoup.

Debout de l’autre côté de la Méditerranée...
par Gilles Porte

Dans deux précédentes parutions de la Lettre (179, septembre 2008, et 172, janvier 2008), j’avais mentionné la complicité qui peut exister parfois entre un 1er assistant réalisateur et un directeur de la photographie... Entre Elyes Zrelli et moi-même, alors que nous tournions en Egypte, près du canal de Suez...
Elyes habitait Tunis et travaillait comme 1er assistant réalisateur dans le cinéma... Il est impossible qu’une personne travaillant dans le cinéma en Tunisie ne connaisse pas Elyes Zrelli. C’était mon ami comme il était l’ami de beaucoup...

Billet d’humeur
par Michel Amathieu

Le film d’Isabelle Breitman, No et moi, produit par Epithète, est le troisième film que je tourne avec cette réalisatrice.
Après les deux premières semaines de tournage qui se passaient très bien et un visionnement de rushes qui enthousiasmaient la réalisatrice, un week-end est passé par là et la collaboration est devenue très pénible, mon travail ne correspondant plus à ce qu’elle voulait.

Paris, 15 août 2010...
par Gilles Porte, directeur de la photo du film "La Conquête" de Xavier Durringer, produit par Mandarin Cinéma

Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les motivations qui poussent les décideurs des télévisions hertziennes à financer telle ou telle œuvre cinématographique.
Combien de fois les ai-je entendu parler d’audace devant des réalisateurs en souhaitant voir débarquer sur leurs bureaux respectifs des propositions nouvelles !

Où est passé l’amour du métier ?
par Marc Galerne, K5600 Lighting

Alors qu’Avatar semble faire la preuve que l’argent et la qualité appellent le succès, des budgets de l’ordre de 700 000 euros font leur apparition sur le marché.
Alors que la présentation de Philippe Ros et de l’équipe d’Océans a bluffé tous les participants à la Journée CST du 14 Janvier à l’Espace Cardin, on annonce la fin de la carte professionnelle.
Une réunion de la CST Image du 20 janvier est consacrée à l’appareil photo Canon 7D.

L’AFC, une association (pas ?) comme les autres...
par Jean-Noël Ferragut

Décidément, les associations ont le vent en poupe en ces temps incertains ! D’une part les Français comptent sur elles pour surmonter la crise, d’autre part l’Etat compte sur elles pour animer la vie sociale. Prises entre deux feux...
Tant et si bien que, pour la première fois, une conférence nationale de la vie associative s’est tenue à Paris le 17 décembre dernier.