Dans la filmographie en annexe de la Lettre 113 de septembre, des coquilles sont venues troubler le déroulement posthume de la carrière de Jean Harnois, AFCF.
C’est sur les bancs de l’école de la rue de Vaugirard, de laquelle il sort en 1959, que Jean s’initie aux métiers de la prise de vues, avec quelques autres futurs opérateurs, Michel Deloire, Jean Monsigny, William Lubtchansky...
Cher Jean, Je t’ai vu être l’œil privilégié de tant de grands metteurs en scène à une époque où ils ne pouvaient compter que sur ton jugement, avant l’arrivée des " retours vidéo ". Grâce à ta présence, ta compétence, et ton enthousiasme, tu assurais un travail de grande qualité.
Pour moi, je ne vois pas l’avantage de cadrer et faire la lumière en même temps. Et puis, en n’étant pas à la caméra, je peux voir tout ce qui se passe, mon champ de vision n’est pas limité par l’œilleton.
Jean nous a quitté au crématorium du Père Lachaise avec Les Copains d’abord chanté par Georges Brassens. Pour moi une boucle venait de se boucler puisque j’avais rencontré Jean pour la première fois à l’automne 1968... au cimetière de Montmartre, sur le tournage d’un court métrage dont il était l’opérateur. (...)
Belle tranche de Cinoche, Jean ! De la nouvelle vague jusqu’à nos jours ! Et que de bouleversements depuis les années 60, où il fallait tenir le cap, mais tu l’as bien tenu. Ce métier "charnière", objet de tant de convoitises, tu l’as quand même très bien utilisé. Il fallait le défendre pour l’avenir et tu l’as défendu, surtout pour les jeunes générations de cadreurs qui n’ont plus leur place assurée aujourd’hui. Mais on continuera dans cette voie, des cadreurs il en faudra toujours et des bons ! Allez Jean, merci et à plus tard... au pays des Manivelles
Je l’aimais beaucoup et appréciais sa gentillesse et sa bonne humeur. Il m’avait été présenté par Roman Polanski. Il m’a tout de suite beaucoup aidé lors de notre travail sur "The Ninth gate".