In memoriam

Entretien avec Alain Derobe, stéréographe
A propos d’"Astérix et Obélix : Au service de sa majesté"

Alain Derobe

L’AFC souhaite rendre hommage à Alain Derobe en publiant un entretien réalisé au moment du tournage d’Astérix et Obélix au service de sa Majesté, en Hongrie, en juillet 2011. Alain a parlé à bâtons rompus pendant qu’il surveillait du coin de son œil très affuté l’écran qu’il n’a pas quitté des yeux pendant ces cinq mois du tournage de ce quatrième opus d’Astérix et Obélix qui sortira en octobre 2012.

Un entretien avec Alain Derobe, stéréographe
Par Richard Andry, AFC

Alain Derobe

Alain Derobe a été un de mes " profs " à l’IDHEC au début des années 1970... A l’époque, on l’appelait " Pilou ". C’était un merveilleux pédagogue et un passionné fou d’image. Et pendant les quelques 40 années qui ont suivi, j’ai eu droit, de sa part, à quelques re-mises à niveau sur les grands formats et plus dernièrement sur la 3D. Il avait toujours une conviction, à bouger les montagnes, épaulée par un grand sens de l’humour. Oui, un grand Monsieur nous a quittés.
J’ai eu la chance et la joie de pouvoir prendre mon petit-déjeuner en sa compagnie, chaque matin, pendant la semaine du dernier festival Plus Camerimage. J’en ai profité pour faire une petite vidéo dans laquelle il parle si intelligemment de la 3D, et vous pouvez la consulter ci-dessous.

Disparition d’Alain Derobe, directeur de la photographie et stéréographe

Alain Derobe

Nous avons appris avec une profonde tristesse le décès aussi brusque qu’inattendu de notre confrère directeur de la photographie et stéréographe Alain Derobe. D’une éternelle jeunesse professionnelle, il travaillait encore récemment sur la postproduction en 3D relief d’Astérix et Obélix : Au service de sa Majesté, le film de Laurent Tirard photographié par Denis Rouden, AFC. Rappelons qu’Alain fut l’un des directeurs de la photographie dont l’initiative conduisit à la création de l’AFC.
Nos premières pensées vont bien sûr à sa famille et sa fille Joséphine, qui a hérité, selon toute logique, des gènes stéréoscopiques de son auguste père.

  • Nous vous proposons, dans la suite de cet article, des liens vers divers témoignages et entretiens à la mémoire d’Alain Derobe.

Theo Angelopoulos, mon compagnon de route
Par Yorgos Arvanitis, AFC

In memoriam

Il y a quelques jours un grand créateur, un grand cinéaste, digne représentant de son pays et de la Nouvelle Vague du cinéma européen, a perdu sa vie accidentellement sur le lieu du tournage de son dernier film, Theo Angelopoulos.
« Quelle bêtise, de traverser le périphérique de Pirée avec le viseur à l’œil ! », telle a été ma première réaction. Mais ensuite, je me suis dit qu’il est mort sur son lieu de combat ! Et ça m’a consolé.

Un cinéaste d’exception nous a quittés
Par Pierre Lhomme, AFC

Yann Le Masson

On ne verra plus Yann sur sa péniche amarrée à l’île de Barthelasse, face au pont d’Avignon.
Nous étions de la même promotion à " Vaugirard ", (1951-1953) avec Jean-César Chiabaut, Philippe de Broca, Charles Bitsch, François Lauliac, Edith Krausse... Sacha Vierny et Jacques Demy finissaient leur deuxième et dernière année. Nos vingt ans, nos rêves, nos utopies, le parti communiste, notre refus de " la sale guerre ", le Studio Parnasse, la Cinémathèque, Jean Vivié, notre prof principal qui alimentait si bien notre passion-cinéma, le syndicat qui nous ouvrait ses portes pour que nous rencontrions nos aînés et leurs préoccupations.

Yann Le Masson, si grand, si sage…
Par Jean-Michel Humeau, AFC

Yann Le Masson

C’est par une belle journée d’hiver, avec un mistral ébouriffant les branches effeuillées des aulnes, que notre ami Yann s’est éloigné de nous.
Dans la cabine du Nistader, allongé sous la barre, jamais il ne m’a paru si grand, si sage. Ses amis lointains et proches sont venus. Pierre Lhomme, condisciple de Vaugirard, mais aussi René Vauthier, des assistants comme Richard Copans, Eric Pittard, Jean-Pierre Thorn. Un parfum de Mai 68 et de lutte anticolonialiste flottait sur l’assistance tandis que des trompettes désaccordées jouaient sur un mode mineur l’Internationale.

Opérateur - réalisateur d’exception : Yann Le Masson
Par Willy Kurant, AFC, ASC

Yann Le Masson

Sur pied, en pirogue, en camion, en déport, en longs travellings marchés et à la main (appellation années 1960)…
Né à Brest en 1930.
Etudiant ingénieur électricité, puis Vaugirard, puis l’IDHEC.
Son parcours, alors, est près de Dziga Vertov, du Kino-Pravda : filmer la réalité, toute la réalité et tous les combats sociaux, en France, les révoltes en Afrique du Nord, les élections truquées à La Réunion - Sucre amer.

A la mémoire de ce grand "filmeur" qu’était Yann Le Masson
Par Jimmy Glasberg, AFC

Yann Le Masson

J’ai rencontré Yann Le Masson il y a quelques années quand je suis venu m’installer dans le Midi. 
Il venait de poser l’ancre de sa péniche sur les rives du Rhône en Avignon.

Lors d’une visite, nous avions longuement échangé sur notre passion de filmeur, sur la politique et sur l’engagement. Il partait à Cuba où il enseignait… Puis, plus tard, à Lussas, je l’avais revu lors d’une très belle projection en plein air de son film Kashima Paradise qui restera son œuvre majeure.

A Pierre Gamet, ou Gazelle, ou Pierrot...
Par Gilles Porte, AFC

Pierre Gamet

J’étais deuxième assistant... C’était mon troisième long métrage comme assistant caméra. Le directeur de la photographie était Patrick Blossier, la 1re assistante caméra Nathalie Durand, le chef machiniste Yves Vandersmissen et le chef électricien Rachid Madaoui... Gérard Depardieu venait d’interpréter Cyrano de Bergerac et Marie Gillain décrochait son premier rôle au cinéma devant notre équipe image...
C’était il y a tout juste 20 ans !

Pierre Gamet nous a quittés

Pierre Gamet

C’est avec tristesse que nous venons d’apprendre le décès de notre ami Pierre Gamet, AFSI, chef opérateur du son, des suites d’un arrêt cardiaque samedi 7 janvier 2012, dans sa soixante-huitième année.

Disparition du directeur de la photographie Albert Schimel

In memoriam

Albert Schimel, directeur de la photographie, est décédé dans la nuit de dimanche à lundi 26 septembre 2011. Il avait quatre-vingt-trois ans.
Entamée en 1958, sa brillante carrière, presque entièrement consacrée à la télévision où il a fait ses premiers pas, s’achèvera en 1995, après avoir alterné séries et téléfilms auprès de réalisateurs aussi fidèles que le furent Jean Kerchbron, Marcel Cravenne, Claude Barma ou encore Paul Planchon.

Parler de Raúl Ruiz...
par Ricardo Aronovich, AFC, ADF

Raoul Ruiz

Parler de Raúl Ruiz parce qu’il nous a quittés m’est presque insupportable, en revanche parler de ce que nous avons vécu et créé ensemble me paraît plus vrai et plus près de sa ­passion pour le cinéma que nous partagions, ô combien !

Disparition du cinéaste Raoul Ruiz

Raoul Ruiz

Le cinéaste franco-chilien Raoul Ruiz est mort à Paris, vendredi 19 août, à l’âge de 70 ans.
Dans un entretien pour les Cahiers du cinéma réalisé en 1983, il avait déclaré : « Je pense qu’en France, il est très difficile de faire comprendre aux gens que ce que l’on appelle le baroque est une économie. C’est une façon d’économiser et pas une dépense. Il ne faut pas mélanger le baroque et le rococo mais plutôt le comparer à un certain restaurant à midi ; il y a très peu d’espace, où on met le maximum de gens, pour avoir le maximum de clients. »

Jean-Louis Ughetto
Par Jean-Michel Humeau, AFC

Jean-Louis Ughetto

Nous nous sommes connus et reconnus vers la fin des années 1960 par son ami Bernard Orthion. Lui était monteur d’ascenseurs à Abidjan, Bernard et moi étions sur un tournage en Afrique de l’Ouest pour vanter la décolonisation, Le temps du dialogue – tu parles.
Ensuite Bernard l’a débauché et entraîné vers le cinéma, où comme perchman il fut rapidement apprécié.

Une grande lumière du son s’éteint
par Michel Kharat

Jean-Louis Ughetto

Je voudrais ici rendre hommage à Jean-Louis Ughetto.
Je suis entré dans le métier en 1970 et déjà, à l’Ecole Louis-Lumière, Jean-Louis faisait figure de chef de file. Avec son Nagra III et ses 160, il a révolutionné la technique de prise de son, comme quelques autres rares mais déterminés. Le son témoin était la règle générale sur les plateaux. De contrainte technique, le son est devenu un élément actif de la création artistique grâce à des personnalités comme Jean-Louis.

Olivier Raoux, le môme !
par Laurent Dailland, AFC

Olivier Raoux

Une flaque d’eau, un parapluie et voilà Olivier lancé dans une improvisation mexicaine de Chantons sous la pluie !
Créateur de décors de cinéma et créateur de bonne humeur, je l’ai rencontré pour le film d’Alain Chabat, Le Marsupilami, une belle aventure qui sera son dernier tournage, et comme un témoignage de son exubérance...

Olivier Raoux, un grand allié de la lumière
par Alex Lamarque

Olivier Raoux

Nous avons appris toute l’équipe et moi son décès alors que nous allions à sa rencontre sur l’Ile de Molène, en Bretagne où il ­devait nous présenter ses décors...
Olivier était, avant tout, une des personnes les plus généreuses que je connaisse, une joie de vivre, un enthousiasme à toute épreuve.