In memoriam

Décès du scénariste Gérard Brach
par Jean-Luc Douin

In memoriam

Le scénariste Gérard Brach est mort d’un cancer, samedi 9 septembre, dans un hôpital parisien. Il était âgé de 79 ans. Né le 23 juillet 1927, d’origine bretonne, Gérard Brach s’abreuve de lectures lorsque, atteint de tuberculose, il doit rester cinq ans dans un sanatorium, où il rencontre Benjamin Péret, qui lui fait connaître André Breton.

Jean-Pierre Ruh, chef opérateur du son, vient de nous quitter
privant l’univers sonore du cinéma de toute la richesse que lui a procurée l’un de ses plus grands créateurs

In memoriam

Jean-Pierre Ruh s’est éteint à Paris ce lundi 17 juillet 2006 dans sa soixante-cinquième année.
Il était l’homme de toutes les aventures cinématographiques, aussi bien celles où le son doit être " sale ", comme il aimait parfois à le qualifier, mais tout en vérité, que celles où la palette des nuances sonores doit nous sembler infinie.
Au long de sa vie professionnelle, Jean-Pierre Ruh a toujours considéré que le tournage d’un film devait être aussi une aventure humaine.

Le réalisateur Bernard Rapp récemment décédé

In memoriam

Nous avons appris avec émotion la disparition du réalisateur Bernard Rapp, homme de télévision et de cinéma, emporté le 17 août 2006 à la suite une longue maladie. Il était âgé de 61 ans.
C’est également un homme d’élégance et de culture qui vient de nous quitter, ayant incarné au petit écran le sérieux mêlé d’humour caustique, « la pertinence et l’impertinence », comme l’a écrit le journal Le Monde, citant l’expression de l’un de ses confrères.
Bernard Rapp était aussi réalisateur. Nos confrères Romain Winding et Gérard de Battista ont travaillé avec lui.

Jean-Pierre Supe
par Philipe Houdart, AFCF

In memoriam

Que c’est dur de trouver les mots pour évoquer le souvenir de Jean-Pierre avec qui, depuis plus de vingt ans, j’ai partagé tant de moments de complicité professionnelle et d’amitié. Que c’est injuste de devoir parler au passé de quelqu’un qui restera donc toujours jeune...

Christophe Pollock
par William Lubtchansky

Christophe Pollock

En 1976, ma fille Irina avait comme instituteur en CP un jeune homme : Christophe Pollock. Un jour, il vint me voir sachant que j’étais directeur de la photo pour me demander mon avis : il aimait beaucoup le cinéma, il était cinéaste amateur et aurait aimé quitter l’enseignement pour travailler dans la prise de vues. (...)

Christophe Pollock
par Caroline Champetier

Christophe Pollock

J’aurais aimé avoir le temps nécessaire, pour retracer les quatre années où Christophe Pollock et moi avons été les assistants de William Lubtchansky, surtout certains de ces moments où l’intelligence, l’humour et la profondeur de Christophe m’ont saisie. (...)

Christophe Pollock
par Brigitte Roüan, comédienne et réalisatrice

Christophe Pollock

Mon cher Christophe,
Je savais que je faisais une comédie, et je savais aussi que la parente pauvre des comédies c’est souvent l’image.
Je me souvenais de l’éblouissant Marie Baie des Anges (Manuel Pradal) et du magnifique Depuis qu’Otar est parti (sans savoir que Julie Bertuccelli était ta femme).
C’est pour ça que j’ai voulu toi, parce que je voulais que ce soit beau. (...)

Christophe Pollock
par Brigitte Barbier

Christophe Pollock

C’est si douloureux de parler d’un ami qui vient de disparaître.
D’en parler à l’imparfait. Ton sourire et ton regard bleu doux vont me manquer.
J’ai travaillé à tes côtés à plusieurs reprises, ma caméra collée à la tienne. (...)

Henri Duparc
par Jean-Michel Humeau

Henri Duparc

Remplaçant Bernard Dechet sur le tournage de Couleur café dans Paris, j’ai passé deux semaines dans le sillage d’un homme d’une grande élégance dont Bal poussière m’avait bien fait rire. (...)

Henri Duparc
par Bernard Dechet

Henri Duparc

1972 Abidjan... Nous nous sommes rencontrés à la Société ivoirienne de cinéma où il réalisait des documentaires pour la coopération. Nous parcourions le pays, le Caméflex ou l’Arri II C dans le coffre, pour mettre en images les coutumes et les traditions de la Côte d’Ivoire. (...)

Antoine Bonfanti
par Chris Marker

Antoine Bonfanti

On ne résume pas en quelques phrases la complicité de toute une vie. Du moins, le fait d’adresser ces phrases à la Cinémathèque de Corse me permet-il en quelque sorte de boucler une boucle : le tout premier projet dont nous avons parlé, nous deux, quand Antoine était encore assistant aux studios de Boulogne et qu’il était évident, sans que nous ayons eu besoin de l’énoncer, que nous étions faits pour travailler ensemble, était un film sur la Corse. Projet jamais accompli, qui peut modestement figurer à côté d’autres fantômes de films, le (...)

Antoine Bonfanti
par Jean-François Robin

Antoine Bonfanti

(Difficile de ne pas écrire " je me souviens " comme le faisait Pérec)

Je me souviens d’Antoine Bonfanti, le premier ingénieur du son que j’aie rencontré dans le cinéma, auréolé d’une gloire toute neuve venue de la Nouvelle Vague. Homme silencieux, aux gestes suggestifs qui réduisaient la parole (la sienne) au minimum, il écoutait. Pour lui la vie n’était que son et bruits qu’il fallait enregistrer.

Je me souviens qu’il aimait bien manger et bien boire. En province, il savait tout des bonnes tables et du bon vin.