Les Entretiens AFC

Evgenia Alexandrova évoque son travail sur "Mi iubita, mon amour", de Noémie Merlant

Mi iubita, mon amour, de Noémie Merlant, était programmé dans les Séances Spéciales de la Sélection officielle du 74e Festival de Cannes. Evgenia Alexandrova, sa directrice de la photographie – issue de La Fémis en 2016 –, évoque dans le texte qui suit sa rencontre avec la réalisatrice et revient sur leurs partis pris de mise scène et en images du film, comme sur ses choix artistiques et techniques. (NDLR)

Ernesto Giolitti revient sur le tournage du film de Yassine Qnia, "De bas étage"
Un film noir hivernal

Chef électricien avec, entre autres, Benoît Debie, SBC (Climax) et Claire Mathon, AFC, (Portrait de la jeune fille en feu), Ernesto Giolitti tiens cette fois-ci la caméra et signe les images du premier long métrage de Yassine Qnia, De bas étage. Une chronique à la fois sociale et intime de la vie d’un petit délinquant mise à mal par son nouveau rôle de père. (FR)

Entretien avec Fiona Braillon, SBC, à propos de "Mon légionnaire", de Rachel Lang

C’est avec Rachel Lang, réalisatrice belge, que la directrice de la photo Fiona Braillon, SBC, débute sa carrière à l’image. Sorties toutes les deux de l’IAD, (Institut des arts de la diffusion) en 2010, Fiona Braillon signe en 2016 l’image du premier film de Rachel Lang, Baden Baden puis, quatre ans plus tard, celle de Mon légionnaire. Ce film est en sélection à la Quinzaine des Réalisateurs de cette 74e édition du Festival de Cannes. (BB)

Ruben Impens, SBC, nous parle de "Titane", de Julia Ducournau
De l’huile de palme dans le moteur

Après la sensation Grave qui avait illuminé l’édition 2016 du Festival, la réalisatrice française Julia Ducournau se devait de relever le défi du 2e film. On peut dire que c’est chose faite avec Titane, une œuvre encore plus radicale où le trajet du personnage principal emprunte autant au film de peur qu’au film d’amour. Ruben Impens, déjà directeur de la photo de Grave, nous fait part de sa méthode pour filer "un bon coup de poing dans la face du spectateur". (FR)

Christophe Beaucarne, AFC, SBC, revient sur le tournage de "Serre-moi fort", de Mathieu Almaric

Avec Serre-moi fort, son huitième long métrage, Mathieu Amalric revient pour la troisième fois sur la Croisette où il avait remporté le prix de la mise en scène en 2010 pour Tournée. Christophe Beaucarne, AFC, SBC, fidèle collaborateur de nombreux réalisateurs, a travaillé sur presque tous les longs métrages de Mathieu Amalric. Il signe pour ce mélodrame une lumière discrète et épurée et propose des cadres en alliance parfaite avec la narration. Serre-moi fort fait partie de la sélection Cannes Première. (BB)

La cheffe opératrice Èva Bedon parle du travail effectué en commun avec la réalisatrice Adèle Vincenti-Crasson sur "King Max"

Nous avons demandé à Adèle Vincenti-Crasson et Èva Bedon, réalisatrice et cheffe opératrice de King Max, court métrage en Sélection officielle de la Cinéfondation, d’évoquer leur travail en commun sur le film. Adèle est étudiante à La Fémis et c’est Èva, sortie récemment de la Cinéfabrique, qui retrace ici leurs partis pris esthétiques et leur expérience.

Sébastien Goepfert nous parle du tournage du film de Leyla Bouzid, "Une histoire d’amour et de désir"

Sorti du département image de La Fémis en 2011, Sébastien Goepfert fait ses armes comme chef opérateur sur des courts métrages d’étudiants de son école. Il éclaire les premiers longs métrages de Leyla Bouzid, A peine j’ouvre les yeux, et de Hubert Charuel, Petit paysan, l’un et l’autre issus de la même promotion. Pour cette deuxième collaboration avec la réalisatrice, Sébastien Goepfert explore la possible transcription visuelle de la sensualité. Une histoire d’amour et de désir clôture la 60e édition de la Semaine de la Critique. (BB)

Olivier Boonjing, SBC, revient sur les choix techniques de "Rien à foutre", de Julie Lecoustre et Emmanuel Marre
La vie de Cassandre

Toujours aussi surprenant et prolifique, le cinéma belge envoie cette année à la Semaine de la critique un très joli portrait de jeune femme interprétée par Adèle Exarchopoulos. Rien à foutre (qui s’appelait Carpe Diem lors de son tournage pour ne pas effrayer les gens !) est aussi une plongée dans le monde impitoyable des compagnies low cost. (FR)

Jonathan Ricquebourg, AFC, parle de son travail sur "Tralala", des frères Larrieu
Un Parisien à Lourdes

Dans la lignée de leurs autres films, Tralala, d’Arnaud et Jean-Marie Larrieu, est un poème un peu foutraque où Mathieu Amalric, leur comédien de prédilection, incarne cette fois-ci un musicien clochard visité par la passion. Filmé entre Paris et Lourdes (leur ville natale), ce film est également une comédie musicale où les différents morceaux sont interprétés par les comédiens eux-mêmes. Jonathan Ricquebourg, AFC, est cette fois-ci derrière la caméra pour accompagner les deux frères cinéastes dans leur étrange périple par temps de Covid dans une ville désertée par les pèlerins. (FR)

Eli Arenson nous parle de son travail sur "Lamb", de Valdimar Jóhannsson
Agnus Dei

Avec Lamb, le réalisateur Valdimar Jóhannsson nous offre une sorte de conte fantastique dans la veine des légendes de son pays natal, l’Islande. L’isolement, la nature et les animaux sont les piliers dramatiques de cette histoire qui met en scène un couple d’éleveur marqué par la perte jadis d’un être cher... Un film mis en image en scope, dans une vallée extrêmement reculée, par Eli Arenson.

Entretien avec Guillaume Schiffman, AFC, à propos du film de Sandrine Kiberlain, "Une jeune fille qui va bien"
Photographiquement parlant

Situé sous l’occupation, le premier film en tant que réalisatrice de Sandrine Kiberlain brouille pourtant les pistes pour jouer ouvertement la carte de la contemporanéité dans sa mise en scène.
Guillaume Schiffman, qui avait déjà mis en image son premier court métrage, signe également ce premier long portée par Rebecca Marder, une jeune comédienne très émouvante...

Jean-Louis-Vialard, AFC, parle de son travail sur "Moneyboys", de CB Yi
A cause des garçons

Moneyboys est un premier film taïwanais, sélectionné à Un Certain Regard, qui brosse le portrait sensible et élégant d’un jeune prostitué chinois. Le réalisateur CB Yi et le directeur de la photographie Jean-Louis Vialard, AFC, ont décidé de travailler en plans séquences dans une série de décors naturels, très précisément choisis, qui construisent littéralement l’ambiance et l’identité visuelle de ce film. (FR)

Entretien filmé avec Javier Ruiz Gómez (DoP) et Hervé Redoulès (décors) à propos du film de Jean-Christophe Meurisse, "Oranges sanguines"

Avec une introduction qui évoque la célèbre première scène de Reservoir Dogs, Jean-Christophe Meurisse place ses Oranges sanguines sous le signe du plaisir de jouer. Film chorale où la thématique sociale se mêle au trash et à la violence, ce sympathique film de minuit a déclenché de nombreuses réactions sur la croisette. Javier Ruiz Gómez à l’image et Hervé Redoulès aux décors nous parlent de ce film qui emprunte beaucoup au travail sur scène de son réalisateur. (FR)

Entretien avec Denis Lenoir, AFC, ASC, ASK, à propos de "Bergman Island", de Mia Hansen-Løve
Les solstices de Farö, par François Reumont, pour l’AFC

Bergman Island est le septième film de la réalisatrice Mia Hansen-Løve. Cette ballade pour cinéphiles prend comme décor unique l’île de Farö, où le maître suédois a vécu, filmé et repose depuis sa mort en 2007. Un pèlerinage incarné à l’écran par le couple Tim Roth et Vicky Krieps ; interprétant eux-mêmes un couple de cinéastes qui ne peut qu’évoquer celui que la réalisatrice forma jadis avec Olivier Assayas. Denis Lenoir, AFC, ASC, ASK, fidèle compagnon de route à la fois de l’un et de l’autre, nous raconte les particularités de ce film d’été scandinave. (FR)

Kasper Tuxen, DFF, parle du tournage de "Julie en 12 chapitres", de Joachim Trier
Les 12 travaux de Kasper, par François Reumont pour l’AFC

Joachim Trier a livré, dans le Grand Théâtre Lumière, le portrait d’une femme s’étalant sur sept années, depuis l’Université jusqu’à ses trente ans. C’est Julie en 12 chapitres, interprété par l’épatante Renate Reinsve, entourée de Herbert Nordrum et Anders Danielsen Lie, en quatorze tableaux (incluant prologue et épilogue) d’une chronique amoureuse moderne et touchante. Le directeur de la photographie danois Kasper Tuxen, DFF, fait cette fois équipe avec ses voisins norvégiens pour filmer cette trajectoire sentimentale douce-amère. (FR)

Où Éric Dumont, AFC, parle de son travail sur "Suprêmes", d’Audrey Estrougo

Eric Dumont, AFC, a commencé sa carrière sur des documentaires, puis il a éclairé plusieurs films de Stéphane Brizé : La Loi du marché, En guerre, Un autre monde. Il poursuit sa carrière éclectique en signant l’image du dernier film d’Audrey Estrougo, Suprêmes, présenté en Sélection officielle (Séance de Minuit) au 74e Festival de Cannes. (BB)

Entretien avec Pierre Aïm, AFC, à propos de "Cette musique ne joue pour personne", de Samuel Benchetrit

Cette musique ne joue pour personne est le 7e long métrage de Samuel Benchetrit dont Pierre Aïm, AFC, son fidèle collaborateur, a signé l’image.
Pierre Aïm éclaire depuis une trentaine d’années de nombreux films, ceux de Mathieu Kassovitz, d’Antoine de Caunes ou encore de Maïwen. Cette musique ne joue pour personne est présenté au 74e Festival de Cannes dans la section Cannes Première. (BB)