Les entretiens au Festival de Cannes

La directrice de la photographie Diane Baratier, AFC, parle du travail de restauration de "Dragées au poivre", de Jacques Baratier

Diane Baratier a reçu en héritage de son père le soin de s’occuper de ses films. C’est après plusieurs années de travail juridique et de récupération des négatifs qu’elle présente à Cannes Classics Dragées au poivre, le film le plus populaire de ce cinéaste, poète et artiste peintre qu’était Jacques Baratier. (FR)

AFC’ Interviews at Cannes Film Festival 2016

Below, you will find a list of links for all of the articles that we published in English during the 69th Cannes Film Festival. Cinematographers discuss their work with us on films featured in one of the Festival’s selections. These interviews, conducted by Brigitte Barbier and François Reumont, are listed in the order in which the films are screened at the Festival.

Entretien avec le directeur de la photographie Peter Suschitzky, ASC

Peter Suschitzky, ASC, est honoré cette année par la remise du prix Pierre Angénieux ExcelLens in Cinematography à Cannes. L’occasion pour nous de rencontrer, dans un entretien filmé en anglais, ce fidèle compagnon de route de David Cronenberg dont la filmographie impériale recèle également quelques films cultes comme L’Empire contre-attaque, The Rocky Horror Picture Show ou Mars Attacks.

Le directeur de la photographie Stéphane Fontaine, AFC, parle de son travail sur "Elle", de Paul Verhoeven
Vu dans "Elle"

Dix ans après Black Book, son dernier film au cinéma, Paul Verhoeven vient tourner en France, dans la langue de Molière (qu’il parle couramment), et propose un thriller adapté de Philippe Djian dont Isabelle Huppert est le personnage central. Une plongée perverse et ludique dans la bourgeoisie urbaine qui n’est pas sans rappeler les thèmes abordés lors de ses premiers films. Aux commandes de l’image, c’est Stéphane Fontaine, AFC, qui a eu la chance d’être choisi par le réalisateur, succédant à son côté à des légendes de l’image de film comme Jan de Bont (Turkish Delight, Basic Instinct) ou Jost Vacano (Robocop, Starship Troopers). (FR)

Le directeur de la photographie Guillaume Schiffman, AFC, parle de son travail sur "Bonne figure", de Sandrine Kiberlain
Le Graal des Actrices

Réunies en clôture de cette 55e Semaine de la critique, les comédiennes Laeticia Casta, Chloé Sevigny et Sandrine Kiberlain sont venues montrer au public cannois leurs première œuvres respectives en tant que réalisatrices. Si les deux comédiennes françaises ont toutes deux choisi un thème lié au showbusiness (une soirée dans la vie d’une actrice pour Bonne figure et la journée d’un metteur en scène au bord de la crise de nerf pour En moi), l’égérie du cinéma indépendant US a, elle, opté pour un film plus onirique mettant en scène la très simple mutation d’une fillette en chaton. Guillaume Schiffman, AFC, nous parle du tournage de Bonne figure. (FR)

Entretien avec le directeur de la photographie Jean-Claude Larrieu, AFC, à propos de son travail sur "Julieta", de Pedro Almodóvar
Par François Reumont pour l’AFC

Julieta est l’histoire d’une femme rongée par la fuite inexpliquée de sa fille, 12 ans auparavant. Une longue plongée dans le temps et dans ses souvenirs va peu à peu lui révéler les vraies raisons de cette disparition. Jean-Claude Larrieu, AFC, nous raconte, dans un entretien filmé et avec son phrasé chaleureux pyrénéen, la fabrication du nouveau film de Pedro Almodóvar, en lice pour la Palme d’or 2016.

Entretien avec le directeur de la photographie Nicolas Bolduc, CSC, à propos de son travail sur "Two Lovers and a Bear", de Kim Nguyen
Par François Reumont pour l’AFC

Quelque part dans le Grand Nord canadien. Sam et Lucy s’aiment passionnément.
Mais quand cette dernière décide de quitter la bourgade pour reprendre ses études, Sam envisage leur séparation. Leur amour va alors être mis à rude épreuve... Dans un entretien filmé, en anglais, le directeur de la photo Nicolas Bolduc, CSC, parle de la mise en images de cette histoire romantique par moins 40° avec des motoneiges, un fusil, des aurores boréales... et un ours blanc qui aime le whisky.

La directrice de la photographie Natasha Braier, ADF, parle de son travail sur "The Neon Demon", de Nicolas Winding Refn
Paint it Black

Après des images très remarquées en 2014 pour le film d’anticipation australien The Rover, la directrice de la photographie argentine Natasha Braier, ADF, revient à Cannes cette année avec le réalisateur danois Nicolas Winding Refn. Prenant comme contexte le milieu de la mode, The Neon Demon met en scène Elle Fanning dans le rôle d’une jeune femme débarquant à Los Angeles pour y travailler en tant que modèle. Une ambiance mêlant sophistication et horreur, pour un film qui semble être l’un des plus fous du metteur en scène de Drive – Prix de la mise en scène cannes 2011 (FR).

Le directeur de la photographie Julien Poupard, AFC, parle de son travail sur "Divines", de Houda Benyamina

Dès sa sortie de La fémis, en 2006, Julien Poupard éclaire de nombreux courts métrages puis se fait remarquer pour son travail sur Party Girl, Caméra d’or à Cannes en 2014. Collaborateur fidèle de premiers films et de jeunes réalisateurs – par exemple Terre battue, de Stéphane Demoustier, ou Les Ogres, de Léa Fehner –, il récidive avec Divines, premier long métrage de Houda Benyamina en sélection à la Quinzaine des réalisateurs. (BB)

Le directeur de la photographie André Turpin parle de son travail sur "Juste la fin du monde", de Xavier Dolan

Le Québécois André Turpin conjugue les rôles de directeur de la photographie, de réalisateur et de scénariste. Endorphine, son dernier film, est sorti récemment au Canada. Sa carrière de directeur de la photographie s’appuie sur une fidèle collaboration avec Denis Villeneuve pour Un 32 août sur terre, Maëlstrom (Jutra de la Meilleure photographie) et Incendies (Prix Génie et Jutra de la Meilleure photographie).
Depuis Tom à la ferme, André Turpin accompagne le jeune réalisateur québécois Xavier Dolan. Il signe l’image de Juste la fin du monde, le sixième long métrage du plus prolifique réalisateur de cette 69e édition cannoise, en lice pour la Palme d’or. (BB)

Le directeur de la photographie Jonathan Ricquebourg parle de son travail sur "La Mort de Louis XIV", d’Albert Serra

Jonathan Ricquebourg sort de l’ENS Louis-Lumière, section Cinéma, en 2013 et éclaire le film de Jean-Charles Hue Mange tes morts, Tu ne diras point puis Fils de, de HPG. Il reçoit le prix de la Meilleure photographie du Festival de Tirana en 2015 pour Banat, il viaggio, d’Adriano Valerio. C’est avec Albert Serra, réalisateur catalan et exigeant, qu’il continue son parcours avec La Mort de Louis XIV, en séance spéciale sur la Croisette.

Fred Elmes, ASC, vieux comparse de Lynch et Jarmusch, fait la lumière sur la mise en image de "Paterson", de Jim Jarmusch
Et au milieu coule une rivière

A l’instar d’une chanson de Bruce Springsteen, le nouveau film de Jim Jarmusch plante son décor dans une bourgade du New Jersey où le postindustriel (les anciennes usines) côtoie le bucolique (la cascade et la rivière) et la poésie. Le héros est un chauffeur de bus dont la passion pour la prose est rythmée par son réveil, les pâtisseries préparées par sa splendide compagne persane et la promenade de leur bouledogue avant d’aller s’en jeter un le soir au bar du coin. Un jour sans fin filmé comme un haïku ? Fred Elmes, ASC, vieux comparse de Lynch et Jarmusch, fait la lumière sur la mise en image de ce poème visuel.

Où Patrick Orth, directeur de la photographie, et Silke Fischer, chef décoratrice, parlent de leur travail sur "Toni Erdmann", de Maren Ade
À pleines dents

Avec Toni Erdmann, la cinéaste allemande Maren Ade a réussi à faire rire le grand Théâtre Lumière pendant près de 90 minutes sur les 160 que dure son film. Le sujet étant la crise existentielle d’une cadre supérieure trentenaire expatriée à Bucarest, on ne peut qu’applaudir le tour de force qui devrait immanquablement la voir, avec ses comédiens, toucher les plus hautes marches du Palmarès le 22 mai au soir. Silke Fischer et Patrick Orth (chef décoratrice et directeur de la photo) parlent de cet étrange "feel good movie" germano-roumain. (FR)

Le directeur de la photographie Samuel Lahu parle de son travail sur "Mercenaire", de Sacha Wolff

J’ai rencontré Samuel Lahu à La fémis… Je donnais un cours à des élèves de dernière année du département Image. Peu de temps après, alors que Samuel était sorti de cette école, je lui ai demandé s’il voulait faire le tour du monde avec deux caméras, une vitre [1], un marker et moi… Samuel a choisi dix pays sur la planète et nous sommes partis tous les deux, dans une vingtaine de pays, avec dix-sept caisses sous le bras…

Le directeur de la photographie Jean-Louis Vialard, AFC, parle de son travail sur "Voir du pays", de Delphine et Muriel Coulin
Des militaires à la plage

Après 17 filles, premier film remarqué au Festival de Cannes 2011, Delphine et Muriel Coulin reviennent dans la sélection Un certain regard avec Voir du pays.
Un film qui explore une facette peu connue de l’armée de terre : celle des stages de décompression consécutifs à chaque fin de mission et qui permettent aux soldats de reprendre pied avec une certaine vie "normale", loin du théâtre des opérations. Fidèle au poste de l’image, Jean-Louis Vialard, AFC, nous explique les enjeux photographiques de ce film tourné principalement sous le soleil de l’île de Rhodes.

Où la directrice de la photographie Isabelle Razavet parle de sa collaboration avec Solveig Anspach sur "L’Effet aquatique"

L’émotion colore cet entretien accordé par Isabelle Razavet, complice de cinéma et d’amitié de Solveig Anspach, décédée l’été dernier. L’Effet aquatique, son sixième long métrage, vient compléter ce que la réalisatrice appelait « sa trilogie fauchée », après Back Soon, et Queen of Montreuil. Sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs au 69e Festival de Cannes, le dernier film de Solveig Anspach traduit magnifiquement ce qu’elle voulait transmettre de sa notion du bonheur.

Le directeur de la photographie David Chambille parle de son travail sur "La Forêt de Quinconces", de Grégoire Leprince-Ringuet

David Chambille est issu des rangs de l’ENS Louis-Lumière (Ciné promo 2005). Après un passage en tant qu’assistant (avec Patrick Blossier, Pascal Caubère...), il se dirige rapidement vers la lumière en filmant plus d’une quinzaine de courts métrages. Depuis 2012, il a notamment signé les images des longs métrages Mon amie Victoria, de Jean-Paul Civeyrac ou Discount, de Louis-Julien Petit. La Forêt de Quinconces est le premier du comédien et réalisateur Grégoire Leprince-Ringuet avec qui il avait déjà fait deux courts métrages. (FR)