Cyrano de Bergerac, le film de Jean-Paul Rappeneau photographié par Pierre Lhomme, AFC, était en Sélection officielle du 71e Festival de Cannes et programmé à Cannes Classics dans une version restaurée. Pour en savoir plus sur une partie du travail de Pierre Lhomme, rien de tel que de lire ou relire un entretien datant de l’époque de la sortie du film sur les écrans, en 1990, et publié dans l’un des tout premiers Cahiers de l’AFC.
Le réalisateur Yann Gonzalez concourrait pour la Caméra d’or à Cannes en 2013 avec Les Rencontres d’après-minuit. Son film Un couteau dans le cœur est en Compétition officielle de ce 71e Festival, événement assez rare pour un deuxième long métrage. Simon Beaufils, son fidèle directeur de la photographie, a travaillé récemment avec Julia Kowalski pour Crache cœur, Justine Triet pour Victoria et Christophe Regin pour La Surface de réparation. Il témoigne ici de l’engagement cinématographique de ce jeune réalisateur qu’il aime accompagner dans son grand plaisir de cinéma. (BB)
Nicolaj Brüel est un chef opérateur danois qui compte à son actif des campagnes publicitaires prestigieuses dans des domaines assez variés (voitures, beauté, fooding...). Il a aussi signé les images de la série TV "Legends of Cambria" (avec Colin Farrell) ainsi que du long métrage The Machine, de Caradog W. James, en 2013. Cette année, c’est le réalisateur italien Matteo Garrone qui lui a demandé d’éclairer son nouvel opus napolitain Dogman. Il nous parle à Cannes de l’audace, partie importante de la créativité pour lui sur un plateau... (FR)
Parallèlement à la remise du Prix ExcelLens, Angénieux a décidé cette année de reconnaître le travail d’un jeune talent de l’image de film. C’est Cecile Zhang, DoP chinoise tout juste sortie de l’Académie du film de Pékin, qui a été choisie. L’AFC l’a rencontrée à Cannes.
Après le succès international de It Follows, thriller horrifique conceptuel mettant en scène la jeunesse de Detroit, David Robert Mitchell se lance dans un projet bien plus ambitieux. Au centre du film, la ville de Los Angeles, comme un labyrinthe, et un jeune homme dilettante fan de Nirvana. Mal être, énigmes et suicide viennent compléter ce tableau d’une Amérique pétillante en surface mais dont la noirceur vient rappeler celle de David Lynch. Michael Gioulakis, chef opérateur de It Follows, fait de nouveau équipe avec le réalisateur américain pour ce film en compétition pour la Palme d’or.
Une dizaine d’années après sa sortie du département Image de La Fémis, le chef opérateur David Chizallet, AFC, se fait remarquer pour son travail sur Mustang, de Deniz Gamze Ergüven, issue de la même promotion. Fidèle collaborateur d’Elie Wajeman - Alyah, Les Anarchistes -, il expérimente récemment la comédie avec Le Sens de la fête, d’Eric Toledano et Olivier Nakache. Une nouvelle aventure s’offre à lui grâce au film chinois Long Day’s Into Night, de Bi Gan, en compétition dans la section Un Certain Regard de ce 71e Festival. (BB)
Après le très remarqué Ida (Oscar du Meilleur film étranger), en 2013, le cinéaste polonais Pawel Pawlikowski revient sur le devant de la scène avec Cold War, une histoire d’amour sur fond de musique et de tension entre l’Est et l’Ouest. C’est son compatriote Łukasz Żal, PSC, Grenouille d’or à Camerimage en 2013 pour Ida, qui signe les images, de nouveau en noir-et-blanc et au format 1,37. Le film est en Compétition officielle pour la Palme d’or 2018. (FR)
Lorsque Andréa Bescond et Eric Métayer reçoivent le Molière du Meilleur Seul en Scène en 2016 pour Les Chatouilles, un spectacle sur les violences sexuelles faites aux enfants, ils ne savent pas qu’ils viendront sur la Croisette deux ans plus tard avec le film éponyme qu’ils ont co-réalisé. S’entourant d’une équipe de choc pour ce premier film, ils font appel au directeur de la photographie Pierre Aïm, AFC, qui avait tourné Polisse, de Maïwen, résonance étrange avec Les Chatouilles... Le film est présenté dans la section Un Certain Regard. (BB)
Après une première tentative de reconstitution holographique par l’INA à l’église Saint-Eustache au mois de mars dans le cadre du Festival NewsImage, c’est au tour d’un documentaire de s’intéresser au procès fleuve de Rivonia (octobre 1963 à juin 1964). Proposition de cinéma rare mêlant à la fois le travail d’historien, de journaliste, de dessins et de composition musicale, L’Etat contre Nelson Mandela et les autres est construit uniquement à partir des enregistrements sonores du procès. Nicolas Champeaux et Gilles Porte, AFC, ont co-réalisé ce documentaire présenté en Séance Spéciale, Hors compétition. Ils nous en présentent la genèse et les enjeux de mise en scène.
Au milieu d’une sélection assez neuve et rajeunie, 2018 marque aussi le retour d’un des grands cinéastes cannois, déclaré persona non grata du Festival depuis 2011 pour ses propos sur Hitler lors de la conférence de presse de Melancholia. Certes, Lars Von Trier n’est pas un authentique néo-nazi mais il semble avoir pêché par une tentative d’humour scandinave très mal négociée. The House That Jack Built offre le portrait d’un tueur en série interprété par Mat Dillon, aux côtés de Bruno Ganz et Uma Thurman. Manuel Alberto Claro, DFF, signe les images de ce troisième film de suite avec le cinéaste de Copenhague. (FR)
Dominique Colin (Seul contre tous, L’Auberge espagnole, Les Beaux gosses) a, cette année, signé les images d’un premier film réalisé par une Indienne, Rohena Gera, en compétition à la Semaine de la Critique. Un film entièrement tourné à Bombay, dans une ville où la première cinématographie mondiale fait partie intégrante du paysage. Retour sur cette love-story dans un immeuble de standing entre une bonne et son employeur. (FR)
Julien Poupard, AFC, éclaire de nombreux premiers films dont Party Girl, de Claire Burger, Marie Amachoukeli et Samuel Theis, Les Ogres, de Léa Fehner, Divines, de Houda Benyamina ou encore Compte tes blessures, de Morgan Simon. Puis il rencontre un réalisateur confirmé, Pierre Salvadori, et va signer l’image de son dernier film, En Liberté !, sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs. (BB)
Avec une cinquantaine de longs métrages à son actif, la directrice de la photographie Hélène Louvart, AFC, a collaboré avec de nombreux réalisateurs français et internationaux. Elle signe l’image de deux longs métrages étrangers cette année à Cannes : Petra, de Jaime Rosales, sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs, et Lazzaro felice, d’Alice Rohrwacher. C’est la troisième fois qu’Hélène Louvart travaille avec la réalisatrice italienne. En 2014, Les Merveilles avait remporté le Grand prix à Cannes. La réalisatrice revient cette année sur la Croisette avec Lazzaro felice, en Compétition officielle. (BB)
C’est avec Cédric Jimenez pour HHH et La French ou encore Johan Renck sur Les Panthers que le directeur de la photo Laurent Tangy, AFC, poursuit la carrière qu’il avait entamée sur des films comme Mike, de Lars Blumers, ou The Incident, d’Alexandre Courtes. Il signe l’image du deuxième long métrage du comédien Gilles Lellouche (le premier qu’il réalise seul), Le Grand bain, qui réunit un casting masculin emblématique du cinéma français. Ce film est présenté Hors compétition sur la Croisette. (BB)
Bien que d’origine norvégienne, Benjamin Loeb est basé à Vancouver depuis plusieurs années, travaillant aussi bien en Amérique du Nord qu’en Europe. Depuis 2007, il a signé l’image de plusieurs longs métrages (Hello Destroyer, Wintermarchen), ainsi que de nombreux clips, courts métrages et publicités. Il est aujourd’hui sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs avec Mandy, un film étrange de vengeance signé Panos Cosmatos. (FR)
Lancée dans une bataille contre l’envahissement industriel de sa chère île, Halla, avec son arc, ses flèches et ses pains de TNT, ressemble, dans sa maîtrise de la guérilla contre le système, au John Rambo de First Blood... A un détail près : c’est une élégante cheffe de chorale de Reykjavik, et sa tenue de combat est son emblématique pull islandais. Rayon de soleil (et fausses teintes) venus du pays de la glace et du feu, le président de l’IKS, l’association islandaise des directeurs de la photographie, vient nous livrer les secrets de ce film un peu dingue qui a enthousiasmé la Croisette.
Pour son premier long métrage en tant que réalisatrice, la photographe Vanessa Filho a eu la chance de convaincre Marion Cotillard de se glisser dans la peau d’une jeune maman alcoolique délaissant sa fille de sept ans. Un tournage à hauteur d’enfant pour Guillaume Schiffman, AFC, et son Easy Rig. (FR)