Les entretiens de Camerimage

Le directeur de la photographie Dick Pope, BSC, parle de son travail sur "Peterloo", de Mike Leigh
"Le massacre des innocents", par François Reumont pour l’AFC

Vingt-cinq ans après leur première participation à Camerimage, le duo Mike Leigh et Dick Pope, BSC, se retrouvent de nouveau en compétition avec Peterloo, un film à multiples personnages qui couvre un drame authentique de l’histoire britannique. « Depuis cinq ans que nous travaillons sur ce projet » , a expliqué Mike Leigh en présentant son nouveau film, « je ne cesse de m’étonner combien le thème de ce film - la démocratie- résonne dans l’actualité internationale ». Retour sur cette mise en image épique et audacieuse avec Dick Pope.

Bruno Delbonnel, AFC, ASC, parle de son travail sur "La Ballade de Buster Scruggs", d’Ethan et Joel Coen
"Ballade au Far West", par François Reumont pour l’AFC

Entre références au western classique (L’Homme des vallées perdues ou La Piste des géants) et clins d’œil à leur propre univers, les frères Coen balayent un large spectre du mythe cinématographique américain. Six petits films avec chacun son univers mais qui conservent tous une patte unique de réalisation et de montage. Bruno Delbonnel, AFC, ASC, profite de son passage à Bydgoszcz pour nous faire part de ce moment de travail privilégié avec deux des plus grands cinéastes actuels.

Entretien avec Jasper J. Spanning à propos de son travail sur "The Guilty", de Gustav Möller
"Appel d’urgence", par François Reumont pour l’AFC

Présenté dans le cadre de la Compétition Premier film, The Guilty, de Gustav Möller, est un thriller en huis clos dans un centre téléphonique de la police danoise. Le film est un échange en temps réel entre le personnage principal qui reçoit l’appel (interprété par Jakob Cedergren) et une jeune femme en détresse de l’autre côté de la ligne. Le réalisateur danois et son chef opérateur, Jasper Spanning, récemment sortis de l’école de cinéma de Copenhague nous expliquent les enjeux de ce premier film pas comme les autres.

Mathieu Plainfossé parle de son travail sur "The Iron Orchard", de Ty Roberts
"Love Stories", par François Reumont pour l’AFC

Sélectionné à la fois dans les compétitions Premier film et Première photographie, The Iron Orchard, de Ty Roberts, raconte le trajet d’un jeune homme parti travailler dans les champs de pétrole du Texas juste avant la Seconde Guerre mondiale. Se déroulant sur trois périodes, c’est aussi une histoire d’amour et une étude sociologique de la société américaine de l’époque. Mathieu Plainfossé y signe l’image pour la première fois de sa carrière en long métrage et profite de cette édition 2018 pour nous parler de "Hard Rain". Une autre histoire d’amour mettant en scène la chanteuse suédoise Lykke Li, dont le vidéo-clip est en compétition pour une Grenouille d’or.

Entretien avec Claire Pijman, NSC, à propos de "Living the Light - Robby Müller", qu’elle a réalisé et photographié
"Le journal d’un artiste", par François Reumont pour l’AFC

Dans un documentaire touchant et original, la directrice de la photographie et réalisatrice néerlandaise Claire Pijman, NSC, offre un portrait du chef opérateur Robby Müller, NSC, collaborateur mythique de Wim Wenders, Jim Jarmusch et Lars Von Trier. Le film est bâti sur une série d’archives personnelles transmises à la réalisatrice par Robby Müller dans les dernières années de sa vie. La maladie l’empêchant alors de s’exprimer, c’est avant tout à travers ce journal intime tourné en vidéo 8 mm que l’artiste nous transmet un précieux testament, plusieurs cinéastes venant en complément partager leur souvenirs. (FR)

A propos du travail du directeur de la photographie Robbie Ryan, BSC, ISC, sur "La Favorite", de Yórgos Lánthimos
"Dancing Queen", par François Reumont pour l’AFC

Dans un déluge de plans réalisés au grand angle, le réalisateur grec Yórgos Lánthimos propose cette année à Camerimage une sorte de version lesbienne et Rock ’n’ Roll des Liaisons dangereuses. Un jeu d’échecs, de séduction et de pouvoir entre trois femmes au sommet de la hiérarchie dans l’Angleterre de 1710. Lumière naturelle, fish-eye et panoramiques filés sont au programme de ce voyage dans le temps un peu hors normes, qui évoque à la fois Barry Lindon pour son utilisation de la lumière naturelle, l’univers du théâtre - pour son quasi huis clos dans un château -, et l’univers de certains vidéo-clips pour son choix d’optiques. C’est le très Rock ’n’ Roll Robbie Ryan (badge des Rolling Stones accroché à son chandail bleu troué) qui s’est prêté au traditionnel jeu des questions-réponses à l’issue de la projection peu avant minuit.

Le directeur de la photographie Linus Sandgren, FSF, parle de son travail sur "First Man", de Damien Chazelle
"The Dark Side of the Moon"

Volontairement très éloigné de la traditionnelle saga héroïque américaine, le biopic de Damien Chazelle, First Man (Le Premier homme sur la Lune) se veut intimiste et sombre, et dépeint les difficultés d’un couple à la suite de la perte de leur premier enfant. Alternant beaucoup de techniques de prise de vues différentes selon les séquences, Linus Sandgren, FSF, fait de nouveau équipe avec le jeune réalisateur, tous deux oscarisés pour La La Land. Il nous parle de cet aspect peut-être un peu moins spectaculaire, mais tout aussi important pour lui, de la fabrication du film. (FR)

Le directeur de la photographie Florian Hoffmeister, BSC, parle de la série "The Terror"

Entre étude historique et conte fantastique, la série "The Terror" est adaptée du livre culte de Dan Simmons narrant l’expédition britannique de 1848 partie dans l’Arctique à la recherche du passage du Nord-Ouest. Les deux bateaux (le HMS Terror et l’Erebus) ayant disparu sans jamais laisser de traces, le producteur Ridley Scott trouve ici une nouvelle déclinaison d’un thème qu’il explore depuis le premier Alien, il y a quarante ans. (FR)

Travailler avec Julian Schnabel sur "At Eternity’s Gate"
Par Benoît Delhomme, AFC

Je me souviens de la première fois où j’ai rencontré Julian. C’était il y a douze ans, à Los Angeles, alors que je tournais Salomé, que mettait en scène Al Pacino. Un film indépendant très expérimental, et comme Al jouait et mettait en scène tout à la fois, je me retrouvais souvent très seul à décider des plans et des angles de caméra.