André Neau

André Néau
par Willy Kurant

J’ai connu André Neau dans les années soixante. Il fut mon cadreur dans une comédie musicale de la RTF (Radio Télédiffusion Française) de Jacques Rozier, dans la série Ni figue, ni raisin, " éclairée " par la grâce d’Anna Karina. Il venait de cette " école " de la RTF des studios de Joinville. Ecole " prête à tout ", passant indifféremment de la fiction au reportage et très engagée sur le front syndical (une autre époque !) J’avais perdu sa trace en vivant aux USA, quand la qualité de la photo de Martin Guerre fut une véritable (...)

par Serge Moati

André va mettre des couleurs au Paradis. Il va le rendre beau. Comme il a su le faire pour la terre pendant un trop court séjour. Son regard était bon, c’est-à-dire juste. Il aimait les gens, cela se voyait ; Il aimait la vie, elle le lui rendait bien. J’étais jeune : André m’a appris à regarder les lumières du monde, à les aimer et à les réinventer. J’ai beaucoup rêvé et donc filmé en sa compagnie. Que du bonheur grâce à lui. C’était doux et fraternel. Très rigolo, aussi. Il savait inventer avec humilité, délirer avec douceur, et rire (...)

par Jeanne Labrune

Notre ami André Neau est mort et j’éprouve, comme tous ceux qui l’ont connu, estimé, aimé, beaucoup beaucoup de peine. Nous nous étions rencontrés en 1975 pour mon premier long métrage et en quelques jours, grâce à quelques regards posés en commun sur des visages, des corps, des objets dont la nature semblait varier avec les variations de la lumière naturelle, nous avions établi une complicité qui a duré près de vingt-cinq ans et qui, d’années en années, avait de moins en moins besoin de mots. C’est l’extrême sensibilité d’André et sa (...)