festival de Cannes 2011

Entretien avec le directeur de la photographie Yves Cape, AFC, SBC, à propos du film "Hors Satan" de Bruno Dumont

Yves Cape, AFC, SBC, est issu de l’école de cinéma bruxelloise l’INSAS.
Après avoir débuté en tant qu’assistant opérateur, il fait ses débuts de directeur photo sur des courts métrages dans les années 1990.
Sa rencontre avec Alain Berliner (le court métrage Rose en 1993) le mène par la suite à signer les images du long métrage à succès Ma vie en rose.
Depuis, sa filmographie inclut des longs métrages en France (Persécution de Patrice Chéreau, White Material de Claire Denis) et à l’étranger (Le Gardien de buffles au Vietnam, L’amore inperfetto en Italie, ou In God Hands aux USA).
Fidèle collaborateur du cinéaste Bruno Dumont, il est présent à Cannes à ses côtés pour la 4e fois avec Hors Satan. (F.R.)

La directrice de la photographie Jeanne Lapoirie, AFC, parle de son travail sur le film "My Little Princess" d’Eva Ionesco

C’est pour éclairer un récit autobiographique et pour son premier long métrage que la comédienne Eva Ionesco a fait appel à Jeanne Lapoirie, AFC. Un film de lumière, de photographie, un univers fantasque pour une réalité que la réalisatrice a voulu transcender en magnifiant la fiction. « La difficulté », dit-elle, « était de savoir comment filmer la photographie ».
Jeanne nous confie comment elle a tenté de répondre à ce défi visuel et comment elle a collaboré avec Eva Ionesco pour My Little Princess, sélectionné à la Semaine de la critique.

Entretien avec le directeur de la photographie Julien Hirsch, AFC, à propos du film "Impardonnables" d’André Téchiné

Julien Hirsh, AFC, a travaillé avec André Téchiné comme assistant opérateur sur Alice et Martin en 1998. Il retrouvera le réalisateur en 2003 pour photographier Les Temps qui changent. C’est grâce à une quatrième collaboration avec Téchiné que nous retrouvons Julien pour nous parler d’Impardonnables, sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs.
Adapté du roman éponyme de Philippe Djian, Impardonnables est entièrement tourné à Venise avec Carole Bouquet, André Dussolier, Mélanie Thierry et Adriana Asti.

Entretien avec la directrice de la photographie Josée Deshaies à propos du film "L’Apollonide - Souvenirs de la maison close" de Bertrand Bonello, qu’elle a également cadré

L’Apollonide – Souvenirs de la maison close est le 5e long métrage de Bertrand Bonello, réalisateur flirtant régulièrement avec Cannes depuis Le Pornographe en 2001, Tiresia en 2003, puis De la guerre en 2008.
C’est Josée Deshaies, que nous avions eu le plaisir de rencontrer l’année dernière pour le film de Lodge Kerrigan Return to the Dog, qui photographie tous les films de Bertrand Bonello et que nous retrouvons ici pour ce long métrage réunissant douze jeunes filles dans un univers chaud et sombre…

Entretien avec le directeur de la photographie Guillaume Schiffman, AFC, à propos du film "The Artist" de Michel Hazanavicius

Après avoir été assistant opérateur avec Dominique Chapuis, Robert Alazraki ou Sven Nykvist, Guillaume Schiffman entame une carrière d’opérateur sur Juste avant l’orage de Bruno Herbulot (1992). Depuis, il a signé l’image de nombreux longs métrages avec des réalisateurs aux styles très différents (Catherine Breillat, Albert Dupontel, Claude Miller ou Xavier Durringer). Sa rencontre avec Michel Hazanavicius et Jean Dujardin sur OSS 117 est un moment fort. The Artist marque aujourd’hui leur troisième collaboration.
Un étrange film muet, en noir et blanc, tourné au cœur d’Hollywood dans des décors tout droit sortis des années 1920...

Entretien avec le directeur de la photographie Alain Marcoen, SBC, à propos du film "Le Gamin au vélo" de Jean-Pierre et Luc Dardenne

Alain Marcoen a fait ses études au sein de l’Institut des arts de diffusion à Bruxelles. Peu attiré par la précision et la rigueur du poste de pointeur, il préfère démarrer en tant qu’électro. Travaillant peu à peu en documentaire et en fiction, il rencontre Jean-Claude Riga avec qui il commence à travailler en tant qu’opérateur.
Issu de la région de Liège, il est rapidement habitué à tourner des films traitant des problèmes sociaux de cette grande ville sidérurgique. En collaboration avec le cadreur Benoît Dervaux, autre fidèle des frères Dardenne, ils ont signé la mise en image de tous leurs films depuis La Promesse.

Entretien avec le directeur de la photographie Pierre Milon, AFC, à propos du film "Les Neiges du Kilimandjaro" de Robert Guédiguian

Pierre Milon, AFC, a photographié les quatre derniers films de Robert Guédiguian. Déjà sur la Croisette avec L’Armée du crime en 2009, Guédiguian nous offre avec Les Neiges du Kilimandjaro un retour à un style qui a longtemps marqué son cinéma et dont le public se souvient certainement avec Marius et Jeannette.
Inspirés d’un poème de Victor Hugo Les Pauvres gens, Les Neiges du Kilimandjaro mélange les comédiens fidèles des films de Robert Guédiguian – Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan – à ceux de la nouvelle génération : Grégoire Leprince-Ringuet, Anaïs Demoustier, Adrien Jolivet... Avec le port de Marseille et le soleil, bien sûr, en toile de fond !

Entretien avec le directeur de la photographie Jean-Louis Vialard à propos de "17 Filles" de Delphine et Muriel Coulin

Jean-Louis Vialard, AFC, ne s’est intéressé qu’assez tard au cinéma. Originaire du Cantal, il avoue lui-même qu’il n’était pas allé plus de vingt fois au cinéma avant ses vingt-deux ans. Après une formation d’ingénieur interrompue et de nombreux voyages, il décide de tenter le concours de l’Ecole Louis-Lumière et parvient à y entrer.
Sa passion pour la nature, doublée de son admiration pour les films de Jean Rouch, le pousse également à faire du documentaire à travers le monde. Depuis il partage son temps entre les tournages de publicités, des collaborations avec des artistes plasticiens et les longs métrages Dans Paris de Christophe Honoré, Qu’un seul tienne et les autres suivront de Léa Fehner ou Tropical Malady d’Apitchatpong Weerasethakul. Il revient à Cannes en 2011 avec un long métrage coréalisé par sa compagne et la sœur de cette dernière, Delphine et Muriel Coulin.
Un premier film intégralement filmé avec des appareils photo Canon 1D et 5D.

Entretien avec le directeur de la photographie Pierre Aïm, AFC, et Claire Mathon à propos du film "Polisse" de Maïwenn

Pour son troisième long métrage, Maïwenn retrouve Pierre Aïm, AFC, qui avait éclairé Le Bal des actrices, et Claire Mathon qui cadre fidèlement tous les films de la réalisatrice. Outre cette complicité avec Maïwenn, Claire a éclairé, entre autres, Angèle et Tony d’Alix Delaporte et Plein Sud de Sébastien Lifshitz. L’expérience de Pierre Aïm sur des films très différents – depuis ses débuts en 1995 sur La Haine de Mathieu Kassovitz en passant par sa fidèle collaboration avec Samuel Benchetrit ou Antoine de Caunes – lui a permis d’aborder ce film de « fiction filmé comme un reportage où il n’est absolument pas question de lumière » avec beaucoup de sérénité.

Entretien avec le directeur de la photographie Alessandro Pesci, AIC, à propos du film "Habemus Papam" de Nanni Moretti

Né en 1960, Alessandro Pesci, AIC, travaille en tant que chef opérateur en Italie depuis le début des années 1990. Il partage son temps entre longs métrages, publicités et téléfilms.
Parmi sa filmographie on peut citer récemment
Napoléon et moi de Paolo Virzi, Caos Calmo de Antonello Grimaldi, Il toro et La lingua del Santo de Carlo Mazzacurati ou le téléfilm Elisa di Rivombrosa réalisé par Cinzia Torrini.
Il a travaillé avec Nanni Moretti depuis 1991. Courts métrages, documentaires, et deuxième équipe sur
Caro Diario et Aprile. Habemus Papam est son premier long métrage avec lui en tant que chef opérateur.

Entretien avec le directeur de la photographie Darius Khondji, AFC, ASC, à propos du film "Midnight in Paris" de Woody Allen

Après avoir photographié les films de Caro et Jeunet – Delicatessen, La Cité des enfants perdus – Darius Khondji, AFC, ASC, se fait remarquer aux Etats-Unis et travaille à New York avec plusieurs réalisateurs : David Fincher, Roman Polanski, Sydney Pollack, Wong Kar-wai. A partir de 2009, il travaille de nouveau à Paris avec Stephen Frears pour Chéri, avec Michael Haneke pour Amour, – des titres qui prouvent qu’il fait bien de revenir en France ! – et Woody Allen pour Midnight in Paris.
Darius Khondji n’avait pas tourné avec Woody Allen depuis Anything Else, en 2003. Son agenda très serré ne lui avait pas permis de retravailler avec le cinéaste qu’il qualifie de « véritable artiste américain qui se fiche du box-office ! ».