Alain Boutillot, un moteur insatiable, une amitié solide

Par Dominique Bouilleret, AFC

Présenter Alain est sûrement inutile pour beaucoup d’entre nous ! En tout cas, pour moi, il a toujours été présent dans mon parcours professionnel. Je me souviens de lui chez Alga, à la boutique, rue Jean-Moulin, je débutais comme second avec Manu Teran.

Quand nous avons évoqué son décès avec Manu, nous avons convenu que nous ne connaissions personne disant du mal d’Alain.
C’est pendant ces années Cinecam que mes camarades Patrick Allombert, Olivier Gallois et Michel Benjamin sommes devenus très proches d’Alain et de son épouse. Nous avons fondé JjS ensemble, devenant inséparables pendant de nombreuses années.
Ces années-là, nous avons trouvé chez Alain un moteur insatiable pour notre association, navigant de l’informatique à la transmission vidéo, toujours à l’affût de nouveautés, de nouvelles pistes et de pieds de nez au business !
De ces années-là est née cette amitié solide qui nous a laissé croire que nous serions éternellement là les uns avec les autres, les uns pour les autres avec nos engueulades, nos différences !
Les années ont passé, Alain a fondé Zxtrem, nous Glops… mais sommes restés soudés, partageant les mêmes locaux.
Et toujours Alain, tel Dieu le Père, tonnant de sa mezzanine quand nous arrivions dans le bureau.
Inutile de dire que rue Godillot et encore plus au restaurant "Le Godillot", où avec Patrick il déjeunait chaque jour, chaque semaine, sa voix tempêtait dans le brouhaha du midi.
Le vide qu’il nous laisse, l’absence qu’il engendre, ne se combleront vraisemblablement jamais.
Il est même difficile de réaliser sa disparition. Il me faudra des mois pour réaliser qu’il ne sera plus jamais là.
Car il sera toujours là dans chacune de nos décisions, dans chacune de nos recherches, dans toutes nos interrogations !
En épilogue, je vous joins ce poème de Mary Elizabeth Frye qui synthétise plus prosaïquement que moi ce que j’aimerais transmettre.

Ne vous tenez pas devant ma tombe en pleurant.
Je n’y suis pas, je ne dors pas.
Je souffle dans le ciel tel un millier de vents,
Je suis l’éclat du diamant sur la neige,
Je suis la douce pluie d’automne,
Je suis les champs de blé.
Je suis le silence du matin,
Je suis dans la course gracieuse
Des magnifiques oiseaux qui volent,
Je suis l’éclat des étoiles dans la nuit.
Je suis dans chaque fleur qui s’épanouit,
Je suis dans une pièce tranquille.
Je suis dans chaque oiseau qui chante,
Je suis dans chaque belle chose.
Ne vous tenez pas devant ma tombe en pleurant,
Je n’y suis pas. Je vis encore.