Amélie au pays des Bodin’s

Amélie au pays des Bodin’s est la dernière partie d’une chronique délirante de la vie dans une ferme de la France profonde déclinée d’abord en spectacles par le duo comique Vincent Dubois et Jean-Christian Fraiscinet, puis au cinéma avec Mariage chez les Bodin’s il y a deux ans. La rencontre de leur univers burlesque, trash et poétique avec celui du réalisateur Eric Le Roch a rencontré un succès (local) suffisant sur le premier opus pour qu’il soit décidé de lui donner une suite.
De gauche à droite au 1<sup class="typo_exposants">er</sup> plan, Muriel Dubois et Eric Le Roch (casquette verte), en arrière plan Vincent Verdoux (perchiste), Johana Katz (assistante mise en scène) foulard rouge, Emanuel Bonnat (chef opérateur du son) et Wilfrid Sempé (assis avec la caméra)
De gauche à droite au 1er plan, Muriel Dubois et Eric Le Roch (casquette verte), en arrière plan Vincent Verdoux (perchiste), Johana Katz (assistante mise en scène) foulard rouge, Emanuel Bonnat (chef opérateur du son) et Wilfrid Sempé (assis avec la caméra)


Eric avait lui-même assuré l’image du premier film. Il souhaitait pour la seconde partie un traitement d’image plus sophistiqué avec un univers proche du conte, tout en gardant l’esprit documentaire du premier film.
C’est un film qui, comme souvent avec Eric Le Roch, sort complètement du système habituel de production. C’est, selon son expression, un film " sauvage ", par opposition aux films " d’élevage " que serait le cinéma classique.

Il m’a vite mis le marché en main, le film devait se tourner en deux semaines, à deux caméras, dans des conditions totalement documentaires, en n’utilisant de l’éclairage additionnel que quand cela était absolument indispensable. Il m’a fallu pour cette première expérience dans ce type de tournage, oublier toutes mes méthodes de travail et en inventer d’autres.
Notre métier prend souvent pour base de travail la lumière naturelle que nous devons recréer avec des projecteurs pour l’améliorer ou la stabiliser dans le temps, la lumière du soleil étant, par essence, fugace et imprévisible.
Ici, c’était la rapidité et l’observation constante de l’évolution de la lumière qui était la base de tout. _ Pour les intérieurs nuit, les éclairages étaient intégrés dans le décor, seuls quelques extérieurs nuit furent réellement " éclairés ".

Après divers essais effectués avec Eric Le Roch, toujours très impliqué dans les aspects techniques de ses films, notre choix s’est porté sur les Sony EX3,qui semblaient les plus adaptées, d’abord pour leur légèreté mais aussi pour le type de définition que nous recherchions pour ce projet.
C’était pour moi une première expérience avec des caméras à enregistrement virtuel. Nous avons donc très sérieusement préparé la gestion des rushes. Un assistant vidéo a été affecté à ce poste de haute responsabilité et passé les premiers frissons ressentis en effaçant les rushes de la première journée, je dois dire que ce fut une expérience plutôt positive.
La question reste entière quant à la conservation de ces rushes sur un très long terme, mais également sur la conservation du film lui-même. La fiabilité des disques durs n’étant pas encore prouvée sur de très grandes durées de stockage.

De gauche à droite, assis au 1<sup class="typo_exposants">er</sup> plan, Jean-Christain Fraiscinet, Muriel Dubois, Philippe Manesse, debout, en arrière plan, Adrien Mendoza (assistant opérateur), Wilfrid Sempé et Vincent Verdoux (perchiste)
De gauche à droite, assis au 1er plan, Jean-Christain Fraiscinet, Muriel Dubois, Philippe Manesse, debout, en arrière plan, Adrien Mendoza (assistant opérateur), Wilfrid Sempé et Vincent Verdoux (perchiste)

L’équipe image (très légère) était constituée d’un cadreur deuxième caméra (Bertrand Boutillier), d’un assistant vidéo dédié au combo et aux rushes (Gilles Fourgeaud), d’un assistant opv/electro (Adrien Mendoza) et d’un chef machino (Stephane Afchain).
Le matériel caméra venait de chez Telline, la lumière et la machinerie de chez TSF.
L’étalonnage numérique a été effectué chez Copra avec la collaboration de Paul Wattebled, les effets visuels ont été créés par l’équipe d’Autre Chose.
Les laboratoires Eclair ont assuré le shoot et les copies 35 mm. Le film sera exploité d’abord en province avant une sortie nationale.

Équipe

Cadreur deuxième caméra : Bertrand Boutillier
chef machiniste : Stephane Afchain

Technique

Tourné avec des caméras Sony EX3
Matériel lumière et machinerie : TSF Lumière et TSF Grip
Tirage des copies : Laboratoires Eclair