Angel-A

Sur les écrans depuis le 21 décembre 2005.
C’est ma cinquième collaboration avec Luc Besson. C’est pour moi extrêmement facile de travailler avec Luc, de plus en plus facile, même s’il devient de plus en plus exigeant.

Angel-A ne m’a demandé que très peu de préparation. Ni Jacques Bufnoir, le chef décorateur, ni moi n’avions lu le scénario. Seuls, le directeur de production et le 1er assistant réalisateur en avaient pris connaissance...

De manière générale, Luc aime disposer de la plus grande liberté pour travailler avec ses comédiens. Pour cela, il souhaite un minimum de projecteurs à l’intérieur des décors. La lumière est presque toujours intégrée aux éléments de décor. Celui-ci est donc " pre-lighté " et il ne me reste plus qu’à installer à l’intérieur quelques rares ambiances ou très légers appoints.
Luc n’a pas filmé Angel-A comme il a l’habitude de le faire pour ses autres films. Celui-ci est très peu découpé, il y a beaucoup de longs plans-séquence.

L’esthétique d’Angel-A est plutôt réaliste. C’est un film noir et blanc que nous avons tourné sur pellicule couleur. Le tournage s’est effectué en plein été. J’ai utilisé toute l’étendue des émulsions Kodak : 5245 50 ISO pour les extérieurs jour et les lumières fortement contrastées (je préfère également avoir un minimum de grain), la 250 Daylight pour les intérieurs jour et la 5218 500 ISO pour les nuits.

Nous avons tourné Angel-A en Super 35 mm avec deux Arricam provenant de Technovision, une Studio et une Lite, équipées la plupart du temps du zoom Angénieux 17-80 mm, mais parfois de Cooke S4.

J’avais auprès de moi Jean-Pierre Mas, chef machiniste, et Jean-Paul Agostini, 1er assistant opérateur.

Le matériel lumière a été pris à Transpalux. Claude Hirsch ayant depuis peu cessé de travailler en tant que chef électricien et ouvert un restaurant passage Saint-Sébastien, c’est William Gally qui a supervisé l’équipe électrique.

Le film a été développé et tiré au Laboratoire LTC. Le passage au N & B s’est fait en postproduction, une fois le film " scanné ", grâce à l’étalonnage numérique effectué chez Duboi. Sur la totalité du film, nous avons ajouté une légère dominante bleue dans les noirs. Luc ayant pour habitude d’" étalonner " ses films, je n’ai en fait été qu’assez peu présent. C’est Fabien et Yvan Lucas qui ont effectué le travail, de main de maître.

Technique

Pellicules : 5245 50 ISO, 250 Daylight et 5218 500 ISO
Matériel caméra : Technovision
Arricam Super 35 Studio et Lite, zoom Angénieux 17-80 mm et Cooke S4
Matériel électrique : Transpalux
Laboratoire : LTC