Antwone Fisher

Difficile d’écrire quoi que ce soit sur Antwone Fisher au moment où les premières bombes tombent sur l’Irak. La plupart des matelots rencontrés pendant le tournage étaient des jeunes gens qui s’étaient engagés pour échapper à la misère, au ghetto, pour apprendre un métier, pas pour aller faire une guerre imbécile.

« Les repérages avaient commencé sur la base militaire de San Diego, la veille du 11 septembre ! Après une semaine d’interruption, le travail a repris, sans trop de problème dans cette entre-deux-guerres que je regrette fort aujourd’hui.
Tournage sans problème, pellicule Kodak 48, 79 et 97 (je tourne depuis avec la nouvelle 500 ASA, 5218, qui présente une nette amélioration par rapport à l’ancienne).

Denzel Washington s’est montré un metteur en scène (premier film) avide d’apprendre et apprenant très très vite et très sûr de lui (à juste titre), et, bien sûr, un formidable directeur d’acteur.
Petit budget (pour les USA) et tournage rapide, à Cleveland, qui me rappelle fort la Lorraine industrielle où j’ai passé mon enfance et San Diego. Pas de studio, très peu de décors construits, pour un sujet qui demande un grand réalisme.

Traitement normal, étalonnage classique, comme d’habitude, j’utilise mes lanternes chinoises et ma console DMX, et, à part la guerre, rien à signaler. »

Technique

pellicule Kodak 5248, 5279, 5297