Discussion sur l’importance de la diversité dans la direction de la photographie

Par Louise Hartvick

Un débat autour de la diversité derrière la caméra s’est tenu vendredi 17 novembre au cinéma MCK. Vaste sujet, trop certainement pour les deux heures allouées : la représentation des personnes racisées, des chefs opérateurs d’Amérique du Sud ou d’Afrique, ou encore de classes sociales moins aisées n’a pu être que très rapidement évoquée. Dans la lignée d’une journée centrée sur quelques femmes chefs opératrices, le débat s’est principalement concentré sur ce sujet.

Des représentants du BFI (British Film Institute), de l’AMPAS (Academy of Motion Picture Arts and Sciences) et du SFI (Swedish Film Institute) ont parlé de leurs différentes actions pour retrouver une certaine parité dans la répartition des postes. Le chemin à parcourir est encore long, puisque seulement 1,6 % des films réalisés en Grande Bretagne en 2016, par exemple, ont été photographiés par des femmes.
Malgré quelques divergences parfois sur le choix des mots employés (parler de "combat" ou non, etc.), les invités étaient d’accord sur l’importance de l’éducation. Tant pour apprendre aux femmes qu’elles sont autant capables que les hommes (et doivent donc avoir autant confiance en leurs capacités qu’eux), que pour faire comprendre aux producteurs et réalisateurs que choisir une femme chef opératrice n’est pas risqué. Ce qui compte, finalement, c’est uniquement la capacité à raconter des histoires - toutes ont hâte d’avoir autant d’opportunités que les hommes de pouvoir le faire.

La discussion, souvent passionnée, s’est ensuite poursuivie autour de verres de vin et de toasts, dans le hall du cinéma…

(A noter que "les verres de vin et les toasts" étaient offerts par Vantage).

Louise Hartvick est étudiante à l’ENS Louis-Lumière, Cinéma promotion 2018.
Six étudiants de Louis-Lumière et six de la Ciné Fabrique sont invités à Camerimage par Transvideo et K 5600 Lighting.