Dorothy

Agnès Merlet, la réalisatrice de Dorothy, définit son film comme « un thriller psychologique avec un développement surnaturel ». Le scénario, tiré d’un fait réel, raconte l’histoire d’une jeune fille atteinte du syndrome de la personnalité multiple. « C’est un film qui joue sur les codes du genre mais qui ne se contente pas seulement de chercher à faire peur », précise-t-elle.
Sur ce film, le travail de Yorgos Arvanitis n’a pas été chose facile car le tournage a eu lieu en Irlande, à Dublin et à 20 kilomètres à la ronde, pendant les mois de juillet et août 2007, alors que l’histoire se déroule pendant les mois d’hiver, et qu’il lui a fallu recréer de toutes pièces une ambiance de saison.
Gary Lewis, Jenn Murray et Ger Ryan - sur le tournage de <i>Dorohy</i> d'Agnès Merlet, photographié par Yorgos Arvanitis, AFC
Gary Lewis, Jenn Murray et Ger Ryan
sur le tournage de Dorohy d’Agnès Merlet, photographié par Yorgos Arvanitis, AFC
Carice Van Houten et, de dos, Jenn Murray - sur le tournage de <i>Dorohy</i> d'Agnès Merlet, photographié par Yorgos Arvanitis, AFC
Carice Van Houten et, de dos, Jenn Murray
sur le tournage de Dorohy d’Agnès Merlet, photographié par Yorgos Arvanitis, AFC

Dorothy est un film à petit budget, tourné principalement dans les décors naturels d’un hôtel, malencontreusement bas de plafonds, et dont il était impossible d’en changer la couleur des peintures (ceux-ci étant dans les verts, et non blancs, comme ils le sont généralement). Pour les extérieurs, par chance, le ciel a été de la partie, car la plupart du temps couvert...
Alors que les deux tiers du film se passent en fin de jour et à l’aube, Yorgos a dû évidemment s’accommoder de directions de lumière et de contrastes fort différents au fil de la journée.

Pour des questions de production et une demande venant de la mise en scène d’avoir un matériel important pour le montage, le tournage au plan par plan s’est avéré délicat, sachant que les deux caméras présentes sur le plateau (Yorgos en tenait une) étaient très souvent à l’épaule. Afin de pallier ces différentes contraintes, Yorgos s’est contenté de créer une lumière relativement simple et de travailler en plans serrés en extérieur.

Dorothy a été tourné en 35 mm Scope, avec deux Moviecam, une série Zeiss anamorphique et un 20-120 mm Angénieux, avec anamorphose à l’arrière (devenant un 40-240 mm), loués chez Panavision Ireland. Pour les extérieurs, Yorgos a choisi de tourner en Fuji Eterna Vivid 160 Tungstène et pour les intérieurs et les nuits en Eterna 500T, ces deux pellicules étant assez froides, donc proches d’un rendu blanc et froid des carnations que l’ambiance hivernale du film nécessitait.
Le traitement négatif et les finitions argentiques ont été effectués au Laboratoire LTC et c’est Christophe Lucotte qui a assuré d’un œil aiguisé l’étalonnage.

Yorgos Arvanitis, à droite, et une partie de son équipe - sur le tournage de <i>Dorothy</i> d'Agnès Merlet<br class='manualbr' />(de gauche à droite : Adam Tsan, machiniste, John Conroy, 1<sup class="typo_exposants">er</sup> assistant caméra, Paul Tsan, chef machiniste, et Yorgos, chapeau irlandais sur la tête)
Yorgos Arvanitis, à droite, et une partie de son équipe
sur le tournage de Dorothy d’Agnès Merlet
(de gauche à droite : Adam Tsan, machiniste, John Conroy, 1er assistant caméra, Paul Tsan, chef machiniste, et Yorgos, chapeau irlandais sur la tête)

Yorgos s’était entouré d’une équipe normale presque entièrement irlandaise, 2e cadreur, assistants opérateurs, électriciens et machinistes compris, seuls Agnès Merlet, la réalisatrice, Philippe Saal, le directeur de production, et lui-même faisaient partie du voyage.
Enfin, il tient à souligner le très grand plaisir qu’il a éprouvé à travailler avec des acteurs dont il conserve le souvenir d’une aide absolument fantastique dans son travail.
(D’après des propos recueillis par Jean-Noël Ferragut)

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