Extrait de l’entretien de Tood Haynes ("I’m not there")

parlant de son directeur de la photo Edward Lachman

La Lettre AFC n°172

Dans Positif n° 562, décembre 2007

« Ed et moi partageons la même approche : nous voulons commencer avec une surface noire et oublier ce que nous savons. Meryl Streep exprimait cela qui disait qu’au début de chaque film elle avait le sentiment de tout recommencer à zéro, qu’elle avait envie de tout laisser tomber, qu’elle était un imposteur. »

« J’ai remarqué que les gens que j’admire éprouve souvent la même chose. Moi-même j’ai, le premier jour du tournage, cette sensation terrible d’avoir perdu la main. Et Ed est comme moi. Nous sommes nus devant l’épreuve. Comme moi, il est obsessionnel, c’est un fanatique du détail, il vérifie tout, de l’éclairage d’une scène au travail du labo. C’est un anxieux permanent, qui ne pense jamais que tout finira bien. Et en effet c’est lorsque l’on ne présume pas de ses connaissances que l’on fait le meilleur travail. »