Gilles Galerne, sourire, joie de vivre et flegme de "marin"

Par Richard Andry, AFC

par Richard Andry La Lettre AFC n°226

La première fois que j’ai rencontré Gilles Galerne, c’était à Los Angeles au début des années 1980. J’avais fait le rappel de tous ceux que je connaissais là-bas pour avoir un coup de main pour un tournage fauché. C’était Pierre Andrieux, qui venait de s’installer là-bas qui m’avait donné ses coordonnées.

Gilles était le jeune directeur de LTM à Los Angeles et j’étais allé lui mendier du matos pour ce tournage. Il ne pouvait pas faire grand chose pour moi, mais il m’a donné un coup de pouce et m’a invité derechef à déjeuner : la générosité, l’humour et la bonne humeur étant la marque de fabrique des frères Galerne à laquelle il faut ajouter le sérieux professionnel et la proximité à l’écoute de nos désirs et de nos besoins.
La création de K5600 et de sa gamme de projecteurs a été une petite révolution pour nous, et j’ai tissé des liens d’amitié avec les deux frangins. Quand je passais là-bas en courant d’air, il était sur la liste des copains français à qui je faisais " coucou ".
Il m’avait invité à venir faire une petite ballade sur son joli bateau. Je n’en ai jamais eu l’occasion, nous sommes toujours restés à quai. On a parlé des " Glénans " que tous deux avions fréquentés (lui plus sérieusement que moi). Gilles était amoureux de la mer…

La dernière fois que je l’ai vu, c’était à l’occasion de la Conférence Internationale organisée par l’ASC en mai 2011 et dont il était un des sponsors. Il avait invité les membres de l’AFC présents à dîner, Denis ne pouvant y participer, Caroline, Pascal et moi nous sommes retrouvés avec lui en compagnie de Thierry son collaborateur, dans un excellent restaurant japonais d’Hollywood. Ce fut une soirée très sympa suivie d’une petite virée dans un club de jazz… Avant que je ne reparte en France, il m’avait laissé quelques T-shirts K5600 devant ma porte, sachant que j’en étais un ardent collectionneur.
Je n’oublierai jamais son sourire, sa joie de vivre, et ce flegme de " marin face à la vague " qui l’habitait toujours. Il nous quitte trop jeune, il va nous manquer.
Samedi prochain, je ne pourrai pas être au Forrest Lawn Memorial Park mais j’aurai une profonde pensée pour lui et sa famille, pour notre cher Marc et pour toute l’équipe de K5600.
Au revoir Gilles, et bon vent.