Habana Blues

Benito Zambrano est le metteur en scène du film Solas, son premier long métrage, qui eut à sa sortie en Espagne, les faveurs du public et de la presse.

Il m’a proposé de collaborer avec lui sur son projet naissant, Habana Blues.

Il avait été sensible au film d’Isabel Coixet tourné à Vancouver, Ma vie sans moi, et à l’approche technique que nous y avions mené.

Ce film avait été tourné en Super 16 et gonflé en 35 mm, sous l’égide de Pepe Cruz du laboratoire Madrid films pour lequel nous avions utilisé, au mieux de son rendu à mon avis, le traitement en 2K.

Benito Zambrano souhaitait mettre en scène, avec une grande liberté d’action un univers excentrique et débordant de vitalité ; un monde de musiciens qui inventent chaque jour leur existence, interprétés par des acteurs Cubains inconnus, mélangés à d’autres, Espagnols.

La reconstruction de ce monde nous a plongés au cœur de la ville de La Havane, à partir d’un scénario écrit par Benito avec son ancien condisciple à l’école de cinéma de San Antonio de los baños à Cuba.

La production Maestranza films, dirigée par Antonio Pérez, est installée à Séville et c’est à partir de là que commencèrent nos échanges. Nous ne nous rencontrâmes qu’un peu plus tard, lors d’un premier voyage d’investigation technique à La Havane.

Benito Zambrano souhaitait tourner en permanence avec deux caméras et c’est à nouveau le format Super 16 - 1,85 que nous avons choisi, avec les pellicules Kodak 7205 et 7218.

Les caméras, entièrement équipées de leurs accessoires et de deux séries Zeiss Ultra Prime sont venues de Madrid et ont été testées à leur arrivée par des assistants cubains, sous la houlette d’un technicien madrilène, venu vérifier cotes et réglages.

Je dois dire que les techniciens que j’ai été amené à choisir, tous Cubains, se sont révélés de remarquables éléments : compétents, attentifs, rapides dans les échanges, très consciencieux.

Au milieu de beaucoup de matériel écroulé dans la poussière, de camions épouvantables mais qui fonctionnent toujours, cette équipe technique cubaine (caméra et lumière) a travaillé avec allégresse et don de soi.

Constituer une liste de matériel électrique a demandé beaucoup d’attention.

Une société allemande et une autre canadienne sont capables de fournir des équipements, à condition de le prévoir et de les vérifier.

En revanche, il nous a fallu apporter d’Europe les gélatines et tout le matériel consommable.

Le développement du négatif a été assuré par Madrid films.

C’est le laboratoire Telson qui a effectué le processus numérique en HD jusqu’à la restitution sur film.

Technique

Pellicules : Kodak 7205 et 7218
Deux caméras Super 16 format 1,85 équipées de séries Zeiss Ultra Prime prises à Madrid
Laboratoires :
Madrid Films pour le développement
Telson pour la postproduction numérique HD et le retour sur film