Haskell Wexler à Paris

par Jean-Jacques Bouhon

par Jean-Jacques Bouhon La Lettre AFC n°138

De passage à Paris avant d’aller au festival d’Amiens, où un hommage lui était rendu (voir l’article de Dominique Gentil), Haskell Wexler m’a contacté, le 9 novembre au matin, par l’intermédiaire de son neveu qui lui servait d’interprète. Il voulait profiter de son court séjour en France pour tourner quelques séquences destinées au documentaire qu’il tourne pour soutenir le projet lancé par Conrad Hall de combattre le trop grand nombre d’heures de travail sur les tournages américains.

A cet effet, il désirait passer sur un tournage français pour y recueillir quelques témoignages de nos méthodes de travail.

Etant occupé pendant la matinée, je lui ai conseillé de contacter l’AFC.
C’est ainsi que nous avons eu le plaisir et l’honneur de recevoir Haskell Wexler dans les bureaux de l’AFC. Il n’était pas facile de lui trouver un tournage acceptant sa visite dans un temps aussi court, mais nous avons alors pensé à Denis Lenoir, qui tourne dans le Nord de la France, pas trop loin d’Amiens.

Ce jour-là, Techni Ciné Phot présentait les dernières caméras Arri à La fémis et nous y avons emmené Haskell.

Haskell Wexler, ASC, à La fémis - Photo Marc Salomon
Haskell Wexler, ASC, à La fémis
Photo Marc Salomon

Personnellement j’étais très ému de rencontrer ce grand jeune homme de 78 ans, portant fièrement sa casquette marquée du slogan " 12 On - 12 Off " (12 heures de travail - 12 heures de repos), caméra DV au poing, demandant à chacun d’entre nous de dire quelques mots en français pour soutenir son combat. Il fait partie des opérateurs dont le travail m’a marqué et la constance de son engagement " citoyen " a toujours été un exemple pour moi.

Je me souviendrai longtemps de l’accolade dont il m’a gratifié après m’avoir filmé.