Impressions du Festival Plus Camerimage

Nous avons été agréablement surpris de constater que les membres de l’AFC étaient très présents sur le festival, très facilement abordables et ouverts à toutes questions et remarques. Contrairement à ce qu’on pouvait imaginer, ce sont eux qui nous ont abordés à notre arrivée avec l’envie de faire partager leur passion et de conjuguer leurs savoirs et expériences avec nos attentes.

L’atelier " Les visages dans l’ombre ", animé par Eric Guichard, Robert Alazraki et Marc Koninckx le 4 décembre, était très intéressant par son approche à la fois technique et esthétique. En effet, à partir d’un même scénario et d’une même intention lumière, ces trois chefs opérateurs nous ont fait assister à tour de rôle à une installation lumière concrète. Chacun avait sa propre interprétation du scénario, aucune étant plus juste que l’autre, chacun employant ses propres méthodes, sans avoir la prétention de dire comment faire une lumière mais plutôt de donner des pistes, des astuces, de nous sensibiliser aux différents pièges à éviter sur un tournage (par exemple certaines couleurs comme le rouge...).

Cette expérience nous a prouvé qu’il existait autant de manières d’éclairer une scène (de nuit dans ce cas) que de chefs opérateurs. Les personnes du public se sont même laissées piéger en donnant des indications : « plus sombre, plus chaud, plus froid... », alors que chacun a une perception de la nuit différente.
En très peu de temps et avec peu de projecteurs, ils ont tous réussi à recréer des atmosphères très différentes dans un même décor. Cet atelier a mis en valeur le pouvoir esthétique et dramaturgie de la lumière grâce à cette comparaison.
De plus le fait d’assister à la mise en place complète de la lumière nous a permis de suivre l’évolution de l’installation, d’observer dans quel ordre chacun procède, de découvrir les problèmes rencontrés et d’apprendre à les résoudre.

L’atelier était filmé avec une Genesis reliée à une Gamma Box. Robert Alazraki et Marc Konincks ont utilisé le mode Panalog avec une LUT de visualisation standard, agissant également sur le menu interne de la caméra, Eric Guichard a utilisé une LUT de visualisation de la 5218 (LUT établie préalablement par le laboratoire Eclair). Grâce à ce matériel, nous avons pu voir en direct sur des écrans l’image correspondant à celle obtenue après tirage et s’initier ainsi aux techniques de prise de vue actuelles (et surtout futures).
Connaître les techniques employées par différents chefs opérateurs est très enrichissant pour nous, étudiants, ou même professionnels, cela nous ouvre à de nouvelles possibilités. Nous attendons avec impatience que ce type d’échange se renouvelle plus près de chez nous...