Journal d’une femme de chambre
Paru le La Lettre AFC n°252
La cuisine, accessible par trois portes vitrées, donnait sur trois cours extérieures. Donc, cela entraînait beaucoup de nuits de tournage. Benoît (très au fait des problèmes de production) a décidé d’en transférer plusieurs en effet jour.
J’ai essayé de garder une image contrastée en évitant que les noirs soient trop oppressants. En fait, c’est peut-être un de mes films au contraste le plus marqué.
Nous avons essayé une sorte de noir et blanc en couleur, en faisant ressortir les nuances de Léa et de ses costumes, tout en gardant les profondeurs plus désaturées !
Bon nombre de scènes ont été tournées avec la lumière du soleil qui rentrait par les fenêtres, par exemple, la scène d’amour entre Georges et Léa, dans la maison en baie de Somme.
Je me souviens que dans les débuts de l’Alexa, c’était sympa avec l’étalonneur de faire sortir les couleurs petit à petit. Et donc, lors des premiers essais de la F55, j’ai trouvé intéressant sa richesse chromatique.
Je pensais qu’avec la définition de la caméra, je trouverais l’image trop piquée pour utiliser les Master Prime, mais non ! Benoît souhaitait faire beaucoup de zooms, souvent rapides, un peu comme les Italiens dans les années 1970. Le 17-80 mm Angénieux était parfait et matchait parfaitement avec les Master Prime. Le tout avec Soft FX1 ou 1/2 suivant les focales et la lumière. La plupart du temps, je faisais les zooms moi-même et j’avais souvent l’angoisse de faire le démarrage trop brusque !
D’autant plus que la plupart du temps, c’était "One take one shot !"
Équipe
1er assistant caméra : Matthieu Normand2e assistante caméra : Ludivine Renard
Data Manager : Raphaëlle Imperatori
Assistant vidéo : Paul Morin
Chef électricien : Thierry Debove
Chef machiniste : Jean-François Garreau
Technique
Matériel électrique : Eye-LightMatériel machinerie : MTL Grip
Etalonnage : Aude Humblet (Eclair Group)