L’Homme qu’on aimait trop

L’Homme qu’on aimait trop (tourné en mai, juin et juillet 2013 à Nice et à Paris) raconte l’affaire Agnès Leroux ou l’affaire Agnelet ou l’affaire des casinos de Nice qui a commencée en 1976 et qui n’est toujours pas élucidée. C’est ma cinquième collaboration avec André Téchiné et le tournage a été une expérience passionnante et intense.

Comme chaque fois, André se laisse toute liberté de mise en scène jusqu’au dernier moment, ne laissant aucune possibilité de prélight, privilégiant l’utilisation de la caméra à l’épaule, tournant en plans séquences (différents à chaque prise), attachant une grande importance à la vue qu’offrent les fenêtres et les baies vitrées, toujours en décors naturels. D’autre part, je devais m’appliquer à ce que l’ambiance soit celle d’une " tragédie solaire ", lumineuse et colorée, tenant le moins possible compte des codes du film à costume au profit de la vibration des sentiments.
Et pour incarner les personnages de cette tragédie, trois comédiens principaux auxquels les rôles vont comme un gant : Catherine Deneuve en patronne de casino (que je retrouvais pour la cinquième fois), Guillaume Canet en séducteur arriviste, et Adèle Haenel en extraordinaire amoureuse dont le jeu instinctif fait vibrer le film tout entier.

J’ai tourné en Arri Alexa en ProRes, avec une série Zeiss grande ouverture et un zoom Angénieux Optimo 28-76 mm, et avec mon équipe sans laquelle il me serait impossible de travailler si vite et si bien : Raphaël André (assistant opérateur), Christophe Duroyaume (chef électricien) et Edwin Broyer (chef machiniste).

Équipe

Assistant opérateur : Raphaël André
Chef électricien : Christophe Duroyaume
Chef machiniste : Edwin Broyer

Technique

Matériel caméra : TSF Caméra (Arri Alexa en ProRes, série Zeiss grande ouverture, zoom Angénieux Optimo 28-76 mm)
Matériel lumière et machinerie : TSF Lumière et TSF Grip
Laboratoire : Technicolor, étalonneur Richard Deusy
Effets spéciaux : Sabotage