L’Homme qui marche

Un film qui se passe sur une trentaine d’années, de 1970 au début des années 2000. Un homme d’origine russe, écrivain, qui tombe dans une déchéance due au changement de la société. Et donc un éclairage qui se modifie selon les périodes.

De l’incandescent doré, dans son appartement à Saint-Germain-des-Prés, au quartz envoyé en réflexion sur des plafonds de pièces blanches et modernes, puis le hall de son hôtel qui devient impersonnel avec des lampes basses énergies, le sodium dans les rues de Paris lorsqu’il marche seul dans la nuit.

Deux pellicules utilisées, la Kodak 5279 pour presque toute la durée du film, puis la 5218 uniquement pour les séquences de fin. Je me suis faite surprendre par le contraste de la 79, difficile de différencier un costume noir, d’un pull marron. Moins de latitude aussi pour l’exposition. Mais finalement, son rendu des couleurs est très fiable, et son contraste donne une vraie force à l’image.

J’apprécie beaucoup ce film, qui est d’une grande finesse dans l’évolution du personnage au sein de cette société en mouvement. Un travail très précis avec Aurélia, sur les cadres, la lumière. Une collaboration que j’ai beaucoup appréciée. Surtout lorsqu’il fallait décider tel ou tel concept lumineux en fonction des scènes et des époques du scénario.

Assistante opératrice : Marie Sorribas
Chef électricien : Guillaume Brunet
Chef machiniste : Thierry Crepin

Technique

Laboratoires : Eclair, étalonneur Alain Garda, assisté par Mathilde
Matériel caméra : Moviecam avec série Cooke S.3 (série plus douce pour " compenser " avec la 5279...)
Matériel éclairage : Locaflash (TSF Lumière), et Maluna pour leurs Lucioles Sodium