L’atelier "Vivre l’expérience du film" 2007

vu par Dominique Bouilleret

L’initiative de Kodak de faire connaître à des vidéastes l’univers de l’argentique peut sembler empreinte de naïveté.

Or, comme dans tout échange, ce n’est pas forcément celui que l’on croit qui reçoit le plus.

En effet, me prêtant au jeu, j’ai participé comme DP français aux journées Super 16 en ce début d’octobre.

Pour un jour, en compagnie de Christopher Pearson, DP américain en tournée européenne pour Kodak qui animait les trois journées à Paris avant de partir vers Moscou et Copenhague, j’ai assisté ces nouvelles recrues dans leurs premiers pas vers l’argentique.

Tout d’abord, la rencontre avec Christopher fut un joyeux moment d’échange et de convergence. Très vite en établissant notre journée de travail, on s’aperçoit que les questions, les doutes et les réponses sont très souvent similaires d’où que l’on vienne.

Première complicité.

Puis les premiers échanges avec les stagiaires nous font découvrir une palette éclectique de curieux ou de techniciens aguerris dans leur domaine, soucieux d’apprendre.

Le credo de Christopher est de désacraliser la pellicule et il s’y emploie avec bonne humeur.

Tant et si bien que les demandes fusent dans tous les sens et que chacun des stagiaires reprend sa place ou s’octroie un poste qui lui convient afin de bâtir un canevas de travail pour la demi-journée. Si rien de novateur ne nous est demandé, il est plaisant de mettre en œuvre avec nos caméras 16 mm des plans ou séquences qui leurs sont familiers dans l’univers vidéo.

Comme chacun vient d’horizons différents avec des problématiques diverses, le patchwork devient touffu mais le travail se fait avec sérénité et opiniâtreté.

Dominique Bouilleret, à gauche, et ses stagiaires
Dominique Bouilleret, à gauche, et ses stagiaires

Très vite les questions ont porté sur les différences vidéo/film du point de vue optique, focales, champs, profondeur, plus que du point de vue photographique. Ce qui peut surprendre de prime abord mais qui s’explique facilement par les caméras vidéo employées usuellement par nos stagiaires.

Ce qui fait que la question ergonomie, poids, caméra épaule, volume fut aussi au cœur de ce stage.

Certains d’entre eux, surtout les réalisateurs, avaient à cœur de conduire les travaux et fédérer cet atelier.

Tant et ci bien que les demi-journées furent trop courtes pour répondre à toutes les attentes de ces stagiaires.

Il nous reste un complément à ce stage qui interviendra en novembre avec la projection des images de retour des USA où nous aborderons alors plus la photographie et son univers photochimique. Ce qui sera, j’en suis sûr, un moment d’échange de nouveau enrichissant. Ce que j’attends avec impatience. Je ne sais pas si Christopher sera avec nous alors, mais cela serait une riche conclusion pour tous ces stagiaires.

Expérience de tournage en extérieur sous le regard de Dominique Bouilleret
Expérience de tournage en extérieur sous le regard de Dominique Bouilleret