L’éditorial de la Lettre de janvier 2009

par Rémy Chevrin

par Rémy Chevrin La Lettre AFC n°183

Chers amis et membres de l’AFC, je profite de ces quelques lignes pour vous adresser en ce début d’année mes vœux les plus chaleureux pour 2009. Alors Fuji, Kodak ou Agfa… Que de questions posées au moment de la finalisation d’un film et du tirage de ses copies ! Nous avons jusqu’à maintenant au sein de l’AFC privilégié la pluralité des outils et la diversité des produits qui existent sur le marché.

Mais il semble se mettre en place une normalisation inquiétante quant aux matières premières et aux supports utilisés pour les copies en salles. De nombreux directeurs de la photographie ont évoqué récemment des difficultés à obtenir les positives de série correspondant à la logique de fabrication et de l’esthétique du film qu’ils ont tournés : les choix des outils sont spécifiques à chaque film et nous ne pouvons imaginer ne pas avoir comme sur l’outil négatif, le choix de l’outil positif pour fabriquer les copies de série.

Certains malentendus ou incompréhensions, le non échange de points de vue (le distributeur, le producteur et le directeur de la photographie en compagnie du réalisateur), une préparation qui n’évoque pas ou trop peu la filière des copies de série, il est donc temps de s’atteler à cette problématique, et que chacun puisse s’exprimer, évoquer ses arguments et écouter ceux des autres afin que la pluralité des techniques et des outils permettent à chacun de retrouver le film qu’il a éclairé et d’en faire une œuvre reconnue de chacun. Nous devons nous retrouver autour d’un même thème ensemble, différents acteurs de cette partie de la fabrication d’un film… Nos outils sont multiples, mais surtout différents et la diversité de ces outils fait aussi la diversité de notre cinéma : nous ne pouvons pas normaliser une chaîne de postproduction comme certains supermarchés normalisent des produits.

N’oublions pas en cette fin d’année la très bonne nouvelle dans le paysage de la production cinématographique : le crédit d’impôt international voté par l’Assemblée nationale le 17 décembre dernier qui permet d’espérer, dans le courant de l’année prochaine et celles qui sont à venir, la présence de nombreux films étrangers sur le sol français permettant de relancer l’activité cinématographique et de créer des emplois supplémentaires. Cette proposition de loi défendue depuis de nombreux mois par le CNC, la FICAM via son président M. de Segonzac ainsi que des dirigeants des industries techniques sera, espérons le, un souffle d’énergie dans l’accueil de productions étrangères en France.
Bonnes fêtes à tous !