L’éditorial de la Lettre de juin 2016

Par Nathalie Durand, coprésidente de l’AFC
Cannes met en lumière le cinéma d’auteur. Mais comme le dit Christian Mungiu : « Le temps d’exploitation d’un film est de plus en plus bref… Le cinéma d’auteur n’existera pas à moins de faire un effort. Il faut éduquer les jeunes. Ce que nous faisons est difficile, il faut pouvoir l’expliquer. Le Festival de Cannes s’en assure déjà. Il est important de poursuivre ces efforts, de découvrir les films des jeunes réalisateurs et d’encourager le cinéma d’art et d’essai. »

La newsletter quotidienne de l’AFC pendant le festival participe de ce travail d’explication et d’encouragement avec les entretiens des directeurs de la photographie qui y ont parlé de leur collaboration avec les réalisateurs. Qu’ils soient confirmés ou plus jeunes dans le métier, ils nous ont montré qu’ils étaient prêts à prendre des risques, à s’investir dans des films parfois fragiles.
Derrière ce rêve de cinéma, il y a les femmes et les hommes qui le font, qui chacun à leur manière s’investissent dans cette grande entreprise de témoignage sur le monde. Il faut dire haut et fort que le cinéma parle du monde d’aujourd’hui, qu’il est vivant et riche de sa diversité. Bien plus que la télévision ou Internet, le 7e art nous touche parce que les cinéastes ont cette capacité à nous proposer un regard particulier, personnel, qui peut nous emmener dans d’intenses émotions et nous inciter à être acteur de notre société.

Les opérateurs en sont la cheville ouvrière et l’AFC est là tout au long de l’année pour se faire l’écho de leur travail aux côtés des cinéastes. Notre pratique est sans cesse renouvelée et l’AFC a besoin des nouveaux talents, elle doit continuer le travail de fond et apprendre de la nouvelle génération.

Merci à Brigitte Barbier, François Reumont qui ont réalisé ces entretiens, sans oublier Caroline Champetier et Gilles Porte qui y ont également contribué.
Merci à tous nos partenaires qui ont rendu tout cela possible grâce à leur indéfectible soutien.
Merci à Jean-Noël qui a passé ses jours et ses nuits à en assurer la mise en forme. Le plaisir d’avoir dès le réveil le programme de la journée avec les entretiens qui s’y rapportent est aussi stimulant qu’un bon café…