Largo Winch II

Le tournage de Largo Winch II, qui avait démarré en janvier de l’année dernière, a duré 99 jours. Une grosse entreprise qui a demandé une préparation importante (pour moi depuis octobre 2009), soient huit mois de travail sur un film passionnant qui nous a emmenés dans trois pays différents : la Thaïlande, où nous sommes restés trois mois, puis la Belgique et enfin l’Allemagne.
Jérôme Salle, Denis Rouden et Brieuc Vanderswalm, 1<sup class="typo_exposants">er</sup> assistant réalisateur - Photo François Borgeaud
Jérôme Salle, Denis Rouden et Brieuc Vanderswalm, 1er assistant réalisateur
Photo François Borgeaud


Par rapport au précédent, Largo Winch II est recentré sur davantage d’action et de dynamisme, le scénario est conçu pour être plus ludique, alors que le premier opus mettait en place le personnage interprété par Tomer Sisley.
Le réalisateur, Jérôme Salle, voulait se rapprocher de l’esprit d’un James Bond. On a travaillé dans ce sens avec le cadreur Steadicam Roberto De Angelis qui cadre la caméra principale et est le réalisateur de la 2e équipe, à savoir la séquence d’ouverture du film.
Mais on travaillait en enchaînant les séquences des 1re et 2e équipe et non en parallèle, ce qui fait que j’ai participé à tout d’un bout à l’autre.
La coproduction germano-belge m’a imposé de partir pratiquement seul.

Didier Frateur, assistant opérateur, est la seule personne qui m’a suivi tout au long du film. Il a pris en charge le matériel et, en Thaïlande, a recruté des assistants. Heureusement j’ai retrouvé Florent Geslin, chef machino français installé à Hong Kong. Il travaille avec des équipes thaïlandaises. J’étais content d’avoir ce collaborateur à ce poste si important pour ce film, qui était celui de la machinerie, très sollicité, car on avait de gros outils en permanence style grue, on a également utilisé le Russian Arm et une conduite déportée sur le toit d’une voiture, mise au point par Stéphane Boulet qui s’est occupé de tout ce qui concerne les voitures en Belgique. Le cascadeur conduit la voiture avec des commandes installées sur le toit ce qui permet au comédien de se consacrer au jeu, d’aller vite, la séquence n’aurait pas été réalisable en voiture-travelling.

On a également fait une séquence aérienne inédite, un combat en chute libre de trois personnes, deux avec parachute, une sans. Les cascadeurs opérateurs, qui avaient embarqués des 5 D arrimés sur leur casque, sont en fait des professionnels de la chute libre, champions du monde de la catégorie. Ils forment une équipe appelée Babylone et nous ont permis de tourner cette séquence aérienne que nous avons réalisée à Gap dans les Hautes-Alpes où l’on a travaillé pendant 15 jours.
Cette séquence très spectaculaire, qui est à la fin du film, a été tournée en " live ", à part quelques raccords gros plans effectués en soufflerie à Argenteuil. Je pense que ça n’a jamais été fait au cinéma auparavant.

Tournage agréable, découverte de la Thaïlande du nord extraordinaire avec des paysages inoubliables que l’on retrouve dans le film.

Etalonné par Didier Le Fouest, comme le précédent.
Les trucages ont été effectués par Mikros image Belgique, sous le contrôle de Rodolphe Chabrier. Laboratoire l’Equipe en Belgique.
Les rares copies film sont tirées par LTC.

(François Borgeaud, auteur des photos qui illustrent cet article, est accessoiriste de profession – et du film...)

Équipe

Premier assistant opérateur : Didier Frateur
Opérateur Steadicam et réalisateur 2e équipe : Roberto De Angelis
Chef machiniste : Florent Geslin (Hong Kong)

Technique

Pellicules : Fujifilm Eterna Vivid 160 et 500 ISO
Matériel machinerie : KGS et TSF Be
Effets visuels : Mikros image Liège
Tirage copies : LTC