Le billet d’humeur

de Rémy Chevrin

par Rémy Chevrin La Lettre AFC n°173

S’il est bien une chose que le monde du cinéma semble perpétuer, c’est que les mois passent et ne se ressemblent pas. A chaque film son histoire et à chaque jour sa peine…

Suite à l’éditorial de janvier 2007 écrit dans la foulée du rachat d’Eclair par Quinta, j’espérais une réaction virulente, rapide, intelligente et déterminée de la part de l’ensemble des membres actifs. Quelle ne fut pas ma surprise lors de la reprise en début d’année 2008 de voir que rien des événements qui venaient de se passer quelques jours auparavant n’avait ébranlé les directeurs de la photographie.
Pas de panique à bord, pas de réaction (sauf une), pas même un coup de téléphone pour savoir quelle position allait prendre l’AFC : le standard de l’AFC est resté désespérément silencieux. Alors il m’a fallu remonter au créneau et comprendre quelle était la raison de ce silence : peut-être étais-je trop alarmiste, ou inquiet de la dérive monopolistique de l’industrie LABORATOIRE en France…

Et à ce jour, nous ne sommes à priori qu’une petite dizaine à nous inquiéter de l’avenir de notre profession… Alors on a travaillé sur un texte (voir le communiqué en première page) peut-être un peu laconique, mais qui, j’espère, motivera de vraies rencontres et de vraies questions entre nous. Oublions un peu l’individualisme qui fait notre spécificité en France et pensons surtout que l’AFC ne vit que parce que l’on se parle : elle ne peut vivre que par nos différences.