Le bonheur est dans les champs...

par Jean-Noël Ferragut
Il existe toutes sortes de jurys, des plus prestigieux aux plus humbles. Ceux qui décernent des prix en or, en forme de palme ou de caméra, ou encore ceux qui honorent un artiste maîtrisant mieux que quiconque sa technique...
A mille lieues du feu des projecteurs braqués ces derniers temps sur la Croisette, quoi de plus réjouissant que de faire connaissance, en une trentaine de minutes au sein de l’un des trois jurys d’oral, de quelques-uns des meilleurs candidats du concours d’entrée à l’ENS Louis-Lumière.

Et comment ne pas résister au plaisir de vous faire partager leur enthousiasme tout d’abord, la façon dont ils savent déjà vous parler, en fonction d’un décor, de mise en scène et d’image, de lumière et de la manière dont ils la mettraient en œuvre, le profit qu’ils ont su tirer d’expériences occasionnelles passées, la grande maturité dont ils font preuve à leur âge, la réflexion sereine qu’ils portent sur le métier qu’ils envisagent d’exercer, celui de " chef opérateur " pour la plupart, bien que certains lorgnent ouvertement la réalisation.
Trois d’entre eux ont fait l’unanimité, tous jurys confondus. Parmi eux, deux étaient des jeunes femmes, d’une manière générale plus à l’aise et sures d’elles que leurs camarades masculins... Cerise sur le gâteau et sans s’être donné le mot, nous avons respecté la parité, de bon aloi ces temps-ci, et intégré huit filles et huit garçons... Grâce au moins à ces trois-là, la relève est assurée.

A l’occasion, si l’on vous sollicite, n’hésitez pas. Prenez, par exemple, le RER A en direction d’un parc d’attractions qui évoque un grand nom du dessin animé et descendez à Noisy-Champs. Là-bas, alors que vous ne vous y attendez pas, vous découvrirez une des formes simplissime du bonheur...