Le cinéma iranien visé par la condamnation de l’un des siens

La Lettre AFC n°205

Lundi 20 décembre, le réalisateur iranien Jafar­ ­Panahi a été condamné à six ans de prison, ainsi qu’à vingt années d’interdiction de quitter le territoire et de réaliser des films. Une pétition a été signée par de nombreux professionnels (pour la signer, voir ci-après).
Extrait du manifeste : « Nous apprenons avec colère et inquiétude le jugement du Tribunal de la République islamique à Téhéran, condamnant très lourdement le cinéaste iranien Jafar Panahi. [...] »

« ... Un autre cinéaste, Mohammad Rassoulov, a également été condamné à six ans de ­prison. Jafar Panahi et Mohammad Rassoulov vont rejoindre les nombreux prisonniers qui croupissent en prison en Iran, dans un état de détresse totale. […]
A travers cette condamnation qui frappe Jafar Panahi, c’est tout le cinéma iranien qui est manifestement visé.
Cette condamnation nous révolte et nous scandalise. Aussi, appelons-nous cinéastes, acteurs et actrices, scénaristes et producteurs, tous les professionnels du cinéma ainsi que tous les hommes et femmes épris de liberté et pour qui les droits de l’homme sont une chose fondamentale, à se joindre à nous pour exiger la levée de cette condamnation. »

Par ailleurs, le cinéaste iranien Rafi Pitts demande à tous les cinéastes et membres de l’industrie cinématographique, quelles que soient leur nationalité, frontières, religions ou convictions politiques, de cesser le travail symboliquement pendant deux heures, entre 15 heures et 17 heures le 11 février 2011, jour du 32e anniversaire de la révolution iranienne, en solidarité avec ses compatriotes et confrères Jafar Panahi et Mohammad Rasoulof.