Les chiffres-clés de la production cinématographique en 2003

bilan statistique des films agréés du 1er janvier au 31 décembre 2003

Une autre tendance constatée récemment s’affirme très nettement en 2003, celle de l’augmentation du nombre de coproductions internationales. 107 films ont été coproduits avec au moins un partenaire étranger (78 films d’initiative française et 29 films à majorité étrangère). Leur nombre est en progression continue depuis trois ans et ils composent plus de la moitié de la production agréée en 2003, alors que cette proportion s’établissait à 47 % en 2002, 38 % en 2001 et 35 % en 2000.

Il est à noter que 37 % des films d’initiative française agréés en 2003 sont des premiers films, contre 41 % en 2002 et 31 % en 2001. Le niveau reste très élevé. Le nombre de deuxièmes films est en baisse par rapport à 2002 et 2001.
Au total, le nombre de premiers et deuxièmes films représente 52 % de la production de films d’initiative française.

La progression du nombre de films réalisés en coproduction avec l’étranger en 2003 concerne uniquement les films d’initiative française (+ 21 films par rapport à 2002), le nombre de coproductions où la France est un partenaire minoritaire étant en recul de 8 films.

Parallèlement, le nombre de films intégralement financés par la France s’établit à 105 films en 2003 (106 en 2002). Ils constituent ainsi 57 % de l’ensemble des films d’initiative française agréés en 2003, contre 65 % en 2002 et 73 % en 2001.

Financement

L’investissement total atteint en 2003 le chiffre record de 1 153,30 M d’euros contre 860,72 en 2002. Ce bond de l’ordre de 34 % est cependant à minorer dans la mesure où il est principalement dû à la présence dans les chiffres d’une coproduction de film minoritaire (Alexander d’Oliver Stone) qui capte l’essentiel de ces investissements. Hors lui, la progression demeure cependant importante : 12,9 %.
Concernant les investissements sur les films d’initiative française, le chiffre est de 847,04 M d’euros, soit une augmentation de 123 millions. Et les investissements étrangers (presque exclusivement européens) représentent 31,5 % du financement des films français.
Le volume global d’investissement sur les films d’initiative française est en augmentation de 17 %, soit 123 M d’euros. Les investissements français augmentent de 12 %, soit 76,3 M d’euros. Les investissements étrangers progressent de 58 %, soit 46,6 M d’euros. Le nombre de films d’initiative française ayant augmenté de 12 %, l’investissement moyen par film progresse de 4,3 % par rapport à 2002.

Devis

En 2003, 41 films d’initiative française, dont 17 documentaires (soit 41 %) ont un devis inférieur à 1 M d’euros.
Le nombre de films dont le devis est supérieur à 7 M d’euros passe de 36 films en 2003, contre 30 en 2002.

Le nombre de coproductions internationales continue de croître

107 films sur les 212 agréés en 2003 ont fait l’objet d’une coproduction avec un ou plusieurs partenaires étrangers. C’est 13 films de plus qu’en 2002. En proportion de la production française totale, la part des films de coproduction dépasse 50 %. Cette part est en augmentation constante depuis 2000 (35 % en 2000, 38 % en 2001 et 47 % en 2002). Ces films ont été coproduits avec 30 pays différents.
En 2003, la Belgique et la Grande-Bretagne sont les partenaires privilégiés de la France pour la coproduction.

Les investissements

108 films de la production 2003 ont fait l’objet d’un investissement de Canal+ pour un montant global de 129,3 M d’euros. Le nombre de films d’initiative française préachetés est stable par rapport à 2002. Sur l’ensemble des films d’initiative française, la part des films financés par Canal+ diminue depuis plusieurs années (54 % en 2003, 60 % en 2002, 65 % en 2001, 70 % en 2000 et 80 % en 1999).
Les investissements de Canal+ couvrent 16 % de l’ensemble des investissements français des films agréés en 2003, contre 18 % en 2002, 21 % en 2001, 22 % en 2000 et 25 % en 1999.

Ciné Cinéma et TPS tentent de se trouver une place dans le panel des financements.

En 2003, Ciné Cinéma a investi 7,22 M d’euros sur 40 films dont 36 d’initiative française. L’intervention de Ciné Cinéma est en forte croissance sur les films d’initiative française : le nombre de films financés doublent et les apports sont multipliés par 2,4 entre 2002 et 2003. L’investissement moyen de la chaîne sur les films d’initiative française est de 178 600 euros Les acquisitions s’échelonnent de 30 000 euros à 305 000 euros. 32 des 36 films d’initiative française financés par Ciné Cinéma l’ont été au titre d’une deuxième diffusion cryptée, la première ayant été acquise par Canal+. Ciné Cinéma a pré-acheté 10 premiers films et 2 deuxièmes films en 2003.

TPS Cinéma a participé au financement de 16 films agréés en 2003, ses interventions étant consacrées uniquement à des films d’initiative française. En 2002, la chaîne était également intervenue sur une coproduction minoritaire.
Si le nombre de films d’initiative française sur lesquels la chaîne est intervenue en 2003 est stable par rapport à l’année précédente, le volume de l’investissement est en légère diminution (-1,5 %). En 2003, TPS Cinéma a concentré 94 % de ses investissements sur des films dont les devis sont supérieurs à 5 M d’euros (95 % en 2002). Le devis moyen des films dans lesquels TPS Cinéma est intervenu s’établit à 9,2 M d’euros. Il était de 9 M d’euros en 2002, de 6,8 M d’euros en 2001 et de 4,4 M d’euros en 2000.
Enfin, 7 films financés par TPS Cinéma sont des premiers films (7 films en 2002, 5 films en 2001 et 12 films en 2000).

Les SOFICA sont intervenues sur 61 films en 2003 (4 de plus qu’en 2002).
L’investissement global est de 39,23 M, en progression de 17,4 % par rapport à 2002.
23 premiers films ont été financés par des SOFICA en 2003, pour un montant total de 13,29 M d’euros.

Les régions ont investi près de 10 M d’euros dans la production agréée en 2003, soit 38 % de plus que l’année précédente (même si ce chiffre est à relativiser au regard de sa " nouveauté "). Ces financements se sont répartis sur 40 films alors qu’ils concernaient 22 films en 2002.
Deux régions concentrent l’essentiel des investissements : la région Ile-de-France et la région Rhône-Alpes, la première intervenant sous forme d’avances remboursables et la seconde sous forme d’apports en coproduction.

Avec cinq films produits (pour un devis moyen de 1,6 M d’euros, Gemini Films dirigé par Paolo Branco est la société de production la plus active en 2003. Viennent ensuite quatre sociétés qui ont chacune produit 4 films dans l’année. Il s’agit de Agat Films & Cie (devis moyen des films produits : 2,75 M d’euros), Ex-Nihilo (devis moyen : 1,72 M d’euros), Fidélité (devis moyen : 7,17 M d’euros) et Gaumont (devis moyen : 10,97 M d’euros).

Six sociétés ont produit 3 films chacune : Pathé Renn Production, Téléma, Rézo Films, Ognon Pictures, Pan-Européenne Production et Aréna Films. 19 sociétés ont produit 2 films dans l’année et enfin 123 sociétés ont produit un seul film en 2003.

L’hémorragie des tournages se poursuit

Les supports

Les trois quarts de la production d’initiative française agréée en 2003 a utilisé le 35 mm comme support de tournage. Par ailleurs, 29 films ont été tournés en 16 mm et autant sur support vidéo. Au sein de cette dernière catégorie, on peut noter la présence de 12 documentaires.
(Source CNC)