Les industries techniques de la création sont des poly-traumatisées de l’euro-compatibilité !

La Lettre AFC n°159

Après avoir rappelé le poids et le rôle significatif des Industries techniques dans la création des œuvres cinématographiques comme audiovisuelles, le Président de la FICAM a souligné l’importance d’une implantation de la filière technique sur les lieux mêmes de production des œuvres. « Il est important de prendre conscience que les industries techniques doivent être proches des producteurs comme les salles de cinéma doivent l’être des spectateurs : la remise en cause par Bruxelles de la territorialisation des dépenses n’est donc pas fondée ».
M. de Segonzac s’est attaché à défendre l’exemplarité du mode de financement et de soutien qui permet au cinéma français d’exister fortement puisqu’il est seul, en Europe, à dépasser 50% de part de marché sur ses écrans (dont 10 % de films européens), face au cinéma hollywoodien...

Le Président de la Fédération a souligné aux députés franco-allemands « son incompréhension face à une Commission européenne engagée dans une désintégration des systèmes de soutien partout en Europe », et en particulier du système français, pourtant reconnu pour son exemplarité en faveur d’un cinéma diversifié. « Pourquoi ?... pour qui ?... prend-t-elle le risque d’affaiblir le premier cinéma d’Europe et tout l’audiovisuel communautaire. » (...)

Thierry de Segonzac conclut... « Autant d’éléments qui nous conduisent à demander au Président Baroso la disqualification des « DG concurrence » et « DG marchés intérieurs » du périmètre des Industries culturelles afin de placer la Commission en conformité avec la « Convention de l’UNESCO » adoptée par la Communauté européenne.

« Sans territorialisation des dépenses de production, il n’y a plus d’aides nationales ou régionales ; sans aides publiques, il n’y a plus de cinéma national ; sans cinémas nationaux, il n’y a plus de cinéma européen. »