Maarek Hob ou Dans les champs de bataille

de Danielle Arbid, photographié par Hélène Louvart

Film tourné en super 16mm, sur Kodak 7218 et 7274, avec une série Zeiss Grande Ouverture.

Un film tourné à Beyrouth, dans un quartier non reconstruit, évoquant l’époque de la guerre civile à la fin des années 70. Un film où la guerre se voit par les fenêtres d’une famille bourgeoise chrétienne, une évocation vue par une fillette de 11 ans.

Mélange donc de scènes dites narratives et d’autres très subjectives, avec une caméra souvent portée, assez basse, pour être à la hauteur du regard de la petite fille.

Pour plus de mobilité, et du fait des plafonds généralement bas, accentué par des prises de vues souvent en contre plongée, tout l’éclairage devait venir de l’extérieur.
Les projecteurs étaient accrochés sur les balcons des étages supérieurs, en déport, et règlés, non pas en direct, mais en indirect sur les carrelages clairs des sols.
A l’extérieur, des cadres de tulle noir superposés, afin de rendre au maximum lisibles les fonds, car ce sont par les découvertes, que nous pouvions distinguer d’autres immeubles délabrés, afin de pouvoir situer la narration à cette époque-là.

Les décors et les costumes étaient colorés, sans pour autant tomber dans l’image kitsch et convenue des annees 70.

La texture génerale de l’image est de couleur blanche, les abris lors des bombardements sont recrées par des effets de lampes à pétrole et les nuits sont ... bleues. -ce qui n’est pas coutume pour moi- Mais comme le film reste le point de vue de la fillette, je pouvais me permettre quelques travers concernant mes goûts personnels.

La non surexposition à l’extrême des fenêtres, lors des intérieurs jours dans ce genre de pays où la luminosité en pleine journée est très forte, et l’impression de subjectivité de cette fillette -qui n’était que des souvenirs pour Danielle qu’elle devait formuler, afin de me guider pour le filmage -, étaient mes deux principaux axes de "recherches" concernant la fabrication de ce film.