"Michael Ballhaus, l’œil de Fassbinder"

Dans cet entretien accordé à Clélia Cohen et Olivier Joyard, Michael Ballhaus rappelle sa fascination, alors qu’il assistait, enfant, au tournage de Lola Montès de Max Ophüls, « de voir le ballet de tous les gens qui travaillent ensemble ». Il revient sur ses débuts en Allemagne et sur sa rencontre avec Rainer Werner Fassbinder dont il a signé la photographie de seize films (jusqu’au Mariage de Maria Braun).
Il évoque ensuite son départ pour les Etats-Unis et son appréhension d’y poursuivre sa carrière de directeur de la photographie. Appréhension de courte durée, car au bout de deux jours de tournage sur son premier films Outre-Atlantique, il a « constaté qu’on réfléchissait tous de manière identique à la meilleure façon de raconter une histoire ».

Avant de terminer son entretien avec quelques anecdotes concernant la façon, et parfois la difficulté, de photographier comédiennes et comédiens, Michael Ballhaus explique comment sa rencontre avec Martin Scorsese lui a ouvert les portes d’Hollywood.
Pour finir, laissons-lui la parole avec ce souvenir qui clôt cet entretien : Maintenant que j’y repense, j’ai eu aussi un moment amusant avec Harrison Ford. Dans un film de Mike Nichols, Working Girl, j’avais dû le filmer une fois avec un objectif de très courte focale pour des raisons de place et il n’aimait pas ce plan ! Plus tard, quand nous avons fait Air Force One, il m’a dit lors de la première réunion préparatoire : « Cette fois, Michael, pas de focale inférieure à mon âge ! »

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