Mille millièmes, fantaisie immobilière

« C’est le deuxième film de Rémi Waterhouse, qui avait écrit "Ridicule", et dont le premier film était : "Je règle mon pas sur le pas de mon père".

Au premier plan du film, on quitte les toits de Paris et l’on plonge dans une cour d’immeuble, de nuit. On n’en sortira que pour le dernier plan, au matin sous un beau soleil d’hiver. Entre temps on suivra une vingtaine de personnages, habitants tous le même immeuble, comme enfermés dans la même boîte. On ne sait pas toujours si on les aime ou si on les déteste, parfois les deux à la fois, mais on passera une heure et demie avec eux, dans la cour de l’immeuble, dans quelques appartements, l’escalier commun et le bistrot où se passe leur réunion annuelle de copropriétaires. Réunion où l’on revient régulièrement tout au long du film. On sortira seulement pour quelques courtes séquences mais sans jamais voir le ciel…

Le film a (donc) été tourné entièrement avec une 500 ISO (la Fuji 500) puisqu’il n’y a ni ciel, ni soleil.

En décor naturel dans un immeuble désaffecté du boulevard de Strasbourg, et en studio pour la réunion de copropriétaire et une scène de restaurant.

La caméra était un Arri BL IV S (à cause du budget réduit : ça n’est donc pas un choix personnel !) équipée d’une série Zeiss (T2,1) du 16 au 85 mm, plus 100, 135 et 180 mm Zeiss. Le film a été tourné entièrement en focales fixes (ça par contre, c’est un choix personnel !), en essayant de bouger la caméra pour combattre la claustrophobie, et aussi pour lier les personnages entre eux, le plus souvent possible.
Tourné en Super 35, probablement un peu par esprit de contradiction, puisqu’on était tout le temps en intérieur. Plus certainement pour permettre de garder plus de personnages ensemble dans le champ, sans trop s’éloigner d’eux. Laboratoire Eclair, étalonnage de Mathieu Marsan Bacheré. »