O Delfim

Le Dauphin

« Tourner ce film a été pour moi comme rendre un hommage à la génération qui m’a précédé. C’est une adaptation du dernier roman du grand écrivain José Cardoso Pires, dont le premier avait bouleversé le lycéen que j’étais.

Le réalisateur, Fernando Lopes, a un peu plus tard été un des fondateurs du "Cinema Novo" portugais.
J’ai vu et admiré son premier court métrage peu avant de quitter Lisbonne. Le film est le portrait d’une époque - Le Salazarisme juste avant le début de la fin - à travers une de ses mythologies : le dauphin, l’héritier - de titres, de terres - dont le seul code d’honneur est le machisme.

Cette expérience (je n’avais jamais tourné de film au Portugal depuis une quinzaine d’années) me laisse un souvenir amer.
Après un tournage tout à fait satisfaisant, l’étalonnage, rendu acrobatique par des erreurs de planning, a été sauvé par Dora Rolim, que depuis longtemps je classe parmi les meilleures.
Mais le labo a raté les inters et toutes les copies d’exploitations sont mauvaises.

Quant au DVD, je viens d’apprendre sa sortie imminente, alors que j’avais, bien entendu, obtenu l’assurance d’être présent au télécinéma...
Ceci est à lire comme incitation à la vigilance, pas comme une lamentation ! »