Panasonic Varicam 35 : retours d’utilisateurs

Par François Reumont pour l’AFC

par Panasonic France

Un an après sa présentation, les témoignages concrets d’utilisateurs de la nouvelle Varicam 35 sont mis en avant à Camerimage. Escales en Allemagne, Grande Bretagne et USA.
Matthias Bollinger sur le tournage de la série "Tatort" - DR
Matthias Bollinger sur le tournage de la série "Tatort"
DR

Matthias Bolliger, chef opérateur basé à Hambourg, est venu partager son expérience de tournage sur la série policière "Tatort", la plus ancienne du paysage audiovisuel en Allemagne (elle existe depuis 1970 et comprend déjà plus de 950 épisodes !). Après une saison 2014 tournée en Alexa, le chef opérateur a décidé de tester la Varicam 35.
« C’est bien sûr cette possibilité de pouvoir tourner à deux sensibilités différentes (800 ou 5 000 ISO) qui m’a beaucoup séduit. Beaucoup de choses en série télé se tournant lumière disponible, le fait de pouvoir passer de l’un à l’autre des modes sans détérioration notable de l’image est un vrai plus et nous permet d’aller plus vite sur le plateau.

Une scène de la série "Tatort" - DR
Une scène de la série "Tatort"
DR

Autre point intéressant, la possibilité d’utiliser des zooms même de nuit à des ouvertures moyennes, la gestion des LUTs en interne qui nous permet en enregistrant sur deux supports de générer à la fois les rushes en log et les proxy avec l’étalonnage de base déjà associé. Enfin, le réalisateur ayant décidé de passer à un format 2,2 pour le cadrage, on a aussi avec cette caméra la possibilité de tourner certaines séquences en 4K afin de tirer le meilleur parti pour les effets composites… »

Nick Dance, BSC - Photo AFC
Nick Dance, BSC
Photo AFC

Autre témoignage, celui du britannique Nick Dance, BSC, qui lui est venu présenter le pilote d’un projet de long métrage tourné avec la Varicam 35. « C’est un projet de thriller nommé Swilly Girl, réalisée par Peter Nicholson, sur lequel on a pu vraiment tester et mettre en pratique beaucoup de situations de prises de vues habituellement compliquée pour l’opérateur », explique-t-il.
En effet, passant de séquences tournées au crépuscule très avancé (un long traveling latéral à 50 im/s en voiture suivant la comédienne en pleine course dans la ville et à travers un parc), en extérieur nuit lumière disponible (éclairage de phares de voiture, lampadaires urbains...), ou séquences en extérieur jour avec énormément de contraste (découverte depuis l’intérieur non rééclairé). Un pilote presque entièrement réalisé avec deux zooms Fujinon (24-180 T2,6 et 14,5-45 mm T2), à l’exception de quelques plans à l’épaule ayant fait appel à quelques objectifs Zeiss Ultra Prime, et dont la liste lumière se cantonne à quelques Light Panel LEDs et trois Arri 300 Fresnel.

Theo Van De Sande, ASC - Photo AFC
Theo Van De Sande, ASC
Photo AFC

Troisième chef opérateur invité, Theo Van De Sande, ASC, qui même s’il avoue avoir passé la majorité de sa carrière à filmer en pellicule ne semble pas regretter le média pellicule. « Certes », explique-t-il, « rien n’a jamais été mieux conçu qu’une Aaton XTR pour filmer à l’épaule, mais je dois l’avouer, le pixel remplace désormais le grain et rien ne pourra l’en empêcher ! »
Contacté par ABC pour filmer la série "Guilt", le chef opérateur a proposé de tourner le pilote en Varicam 35. Grâce aux 5 000 ISO de la caméra et la capacité de tourner en 4K (pour une finition HD), il redécouvre le plaisir de tourner comme avant :
« On arrive à tourner avec des niveaux lumineux absolument dingues. On n’y voit à peine sur le plateau, et pourtant sur le moniteur c’est parfaitement bien posé ! Il y a ce côté magique du boulot du chef op qu’on avait à l’époque de la négative qui revient, et on se sent de nouveau considéré à la différence de tout ce qui a pu se passer au début du numérique. »
Détaillant ensuite quelques les extérieures nuits de grande ampleur issus de ces derniers tournages, Theo Van De Sande a mis en évidence l’énorme économie de moyens en matière de lumière (les Par 64 remplaçant les traditionnels CinéPar, ou les Lite Panels, les Goya ! ). Une présentation qui aurait mérité sans doute un peu plus d’extraits, mais dont la plupart des images ne sont pas encore diffusées et reste bien sûres sous embargo.