Parution de "Réflexions dénudées", livre de photographies de Peter Suschitzky

La Lettre AFC n°254

A l’occasion de sa présence au 68e Festival de Cannes, le directeur de la photographie Peter Suschitzky, ASC, faisait part de la récente parution de Naked Reflections, un ouvrage lui tenant particulièrement à cœur qui l’a mobilisé pendant sept ans, dans le temps laissé libre entre ses tournages. Il a décidé de mener à bien ce projet après des années passées à photographier la vie dans le monde entier.

Peter Suschitzky a cherché un thème qu’il puisse travailler chez lui, en son temps. Il savait qu’il serait difficile de faire quelque chose d’original, avec le thème qu’il avait choisi, car de nombreux photographes, grands ou petits, ont travaillé ce thème avant lui. Néanmoins, il sentait qu’il devait mettre sa marque sur le sujet.

« Dans un atelier dérobé, exigu, situé en une ville inconnue, peut-être inexistante, nous découvrons des femmes nues. Leurs corps, palpables, humides, respirent. Ils ne sont pas abstraits ni modernes, ils sont réels… » David Cronenberg

Peter Suschitzky a commencé sa carrière d’opérateur à vint-et-un ans, sur des documentaires pour la télévision allemande, en Amérique latine. Quand il rentra à Londres, la chance lui apporta son premier long métrage, à vingt-deux ans. Elle ne l’a pas quitté, et il est devenu le directeur de la photographie d’environ cinquante films, dont The Rocky Horror Picture Show, Star Wars Episode V – L’Empire contre-attaque, Crash, Le Festin nu, A Dangerous Method, Cosmopolis, Mars Attacks et Maps to the Stars, ou, plus récemment, de Tale of Tales, réalisé par Matteo Garrone. Il a été récompensé pour son travail sur le film de John Boorman, Tout pour réussir (Where The Heart Is), et a obtenu sept Genie Awards pour la meilleure photographie, tous pour des films de David Cronenberg.

Naked Reflections
108 p. 30,5 x 32 cm, comprenant 63 photos en noir et blanc trois couleurs,
Editions Schilt Publishing, 50 €.