Pour Luc Drion...

Par Jacques Cluzaud

La Lettre AFC n°226

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Dernier été indien du XXe siècle - Nord est des Etats-Unis - Première rencontre avec Luc Drion. À quelques centimètres de sa caméra, les bernaches du Canada du Peuple migrateur volent en formation sur une forêt éclatante de couleurs. Elles volent par tous les temps, sous la pluie, la neige, dans le brouillard, à pleine vitesse…

Depuis, d’autres pays, d’autres espèces animales. Pour Océans, des fous du Cap percutent la surface de l’eau à 100 km/h, une horde de dauphins se lance dans une charge fantastique de chaque côté de notre Zodiac. Luc est aux manivelles de " Téthys ", la tête stabilisée dont il est l’un des concepteurs, (une fabrication " Galatée Films ").

Quand la pellicule décroche, Luc s’écarte de son moniteur de contrôle, regarde autour de lui et s’adresse à la caméra du making of : « C’est beau à la vidéo, mais c’est encore plus beau à l’œil. Merci la Nature ! »

Filmer la Nature, encore et encore, en hélicoptère, à terre, en mer, en Bretagne, en Amérique du Sud, en Arctique, guettant la tempête aussi bien que la baleine bleue, le morse ou l’ours blanc…

Il y a peu, lors des premiers essais caméra du nouveau film que nous entreprenons aux côtés de Jacques Perrin, de nouveaux défis, d’autres animaux : des cerfs, des grues cendrées,des loups, des sangliers, des mésanges…

Et puis, un jour d’octobre 2012, une guêpe s’est approchée de Luc…
Une guêpe que personne n’avait convoquée.
Une guêpe qui s’est présentée beaucoup trop tôt.

Jacques Cluzaud est réalisateur.