Process

C’est l’histoire d’une femme qui décide de se donner la mort.
Son ultime tentative pour s’accrocher à la vie consistera à s’adonner une série d’expériences aux limites de ce qui est humainement supportable.
Qu’elles soient sexuelles, physiques ou émotionnelles, ces expériences ne feront au contraire qu’accroître son mal de vivre et la conduiront inexorablement vers l’issue fatale.

Le film est raconté en 29 plans et la plus grande partie a été tournée dans un très vaste décor " naturel " (une immense pièce blanche avec deux grandes baies vitrées opposées l’une à l’autre).

Mes difficultés dans ce décor étaient multiples :
- Plans-séquences avec de très longs travellings, en principe circulaires.
- Le reflet de la caméra et de toute l’équipe sur les vitres.
- Le plafond étant assez bas, je ne pouvais pas accrocher des projecteurs.

En deux mots, je n’avais pas de place pour poser mes projecteurs donc j’étais bien obligé d’utiliser au maximum la lumière naturelle (qui rentrait par les vitres).
Mais, le changement continu de la lumière naturelle qui envahissait la pièce en rentrant par ces grandes vitres était difficile à gérer.

La solution adoptée, pour éliminer les reflets, a été de poser de grands rideaux dès que la caméra tournait le dos à une des grandes portes-fenêtres mais le nouveau problème était que, avec les rideaux, la lumière diminuant considérablement.

Alors, j’ai fini par utiliser des tubes fluo T5 de Soft Lights. Pendant la prise en fermant les rideaux on montait progressivement la lumière avec le " dimmer " et aussi en faisant varier le diaph.
Bien évidemment cette opération a été réussie uniquement grâce et avec la sensibilité de mon chef électro et de mon assistant. Alors le résultat était parfait.

Une autre chose importante était la désaturation des couleurs : sur le tournage.
La décision était prise avec le réalisateur avant la préparation. Costumes et accessoires étaient plutôt dans la gamme des tons gris et noirs qui, associés au décor blanc, donnaient le résultat voulu.

Au niveau colorimétrique tout le film est sur la base de 4 300 Kelvin

La collaboration avec le réalisateur était parfaite et je souhaite remercier tous mes collaborateurs sans lesquels je n’aurais pas pu avoir ce résultat que je souhaitais.

Producteurs : Mark Westaway, Humbert Balsan
Musique : John Cale
Montage : Luc Barnier
Son : Jérôme Ayasse, Renaud Michel

Technique

Pellicule : Kodak Vision2 5218
Caméra : Arri BL 4, format 1,85:1
Objectifs : Zeiss Distagon T.2,1
Laboratoire : GTC, étalonneur Michel Zambelli