Soirée HD

A l’invitation du Groupe 25 images, association de réalisateurs de films de télévision, plusieurs membres de l’AFC (Robert Alazraki, Gérard de Battista, Jean-Jacques Bouhon, Jean-Noël Ferragut, Dominique Gentil et Charlie Van Damme) se sont rendus à un débat sur l’utilisation de la HD pour les fictions TV, le mercredi 17 mars dans les locaux de la SACD.
Le thème en était : Les possibilités de la HD et ses limites, son avenir dans la production audiovisuelle française...
Roger Kahane et Michel Sibra, co-présidents de l’association en étaient les " maîtres de cérémonie ".
Les réalisateurs de téléfilms sont de plus en plus fréquemment poussés par les productions à utiliser la HD pour leurs tournages. Cette incitation vient, sans doute, de la prochaine diffusion en HD des chaînes de télévision. Le Groupe 25 images a donc voulu réunir, en plus de ses membres, des directeurs de la photo, des monteurs, des étalonneurs, des scriptes afin de recueillir des renseignements sur cette nouvelle technologie , ses avantages, ses inconvénients, ses contraintes.

Qu’est-ce qui a pu se dégager de cette discussion ? D’abord que tous les directeurs de la photo n’ont pas le même avis sur la question, ce qui a semblé étonner certains réalisateurs. Ensuite, que la diffusion en haute définition n’implique pas nécessairement le tournage en HD, mais que le Super 16 est toujours une très bonne - sinon meilleure - solution.
La confusion entre les moyens de tournage et la diffusion est actuellement, et malheureusement, entretenue par certains groupes de pression, qui y voient leur intérêt.
Cette initiative du Groupe 25 images de réunir des collaborateurs de création pour parler d’un problème bien actuel est à souligner ; elle fait preuve de l’esprit d’ouverture et de concertation de cette association et donne un exemple à suivre. Elle nous pousse à ne pas rester dans notre coin et à ouvrir le débat chaque fois que le besoin s’en fait ressentir. C’est le cas, par exemple, pour la Charte AFC de l’image.
Un film est toujours le résultat d’un travail collectif au service d’une idée (un scénario) et d’un univers (celui du réalisateur) et sa réussite tient beaucoup à la qualité des relations entre les différents membres de l’équipe de création.
Pour moi, il n’en va pas autrement de toutes les initiatives qui peuvent être lancées par les différentes associations dans le but de réfléchir à l’avenir de la création et d’améliorer la qualité des films et de leur " fabrication ", dans ce nouveau monde numérique aux règles encore imprécises : plus nous serons nombreux à y travailler dans un esprit de partenariat et de réflexion commune, plus elles auront de chances d’aboutir, plus nous pourrons résister aux forces économiques qui voudraient nous imposer des règles et des normes qui se préoccupent plus de rentabilité que de création artistique.

Un grand merci au Groupe 25 images pour cette soirée.