Structure des coûts de production en 2004

Pour la seconde année consécutive, le CNC a réalisé une étude sur la structure des coûts de production des films d’initiative française ayant reçu un agrément de production, à partir des coûts définitifs des films, c’est-à-dire une fois le tournage achevé. Cette analyse donne un éclairage sur la répartition des coûts de fabrication d’un film, en fonction de son budget, et sur la localisation des dépenses en France et à l’étranger.
En 2004, 143 films d’initiative française ont reçu un agrément de production, représentant un volume de dépenses de 797,62 M d’euros.

L’usage toujours dominant du 35 mm
L’analyse des formats de tournage des films de 2004, hors animation, montre que la technologie Haute Définition a été utilisée pour trois films : Les Textiles de Franck Landron, Deux frères de Jean-Jacques Annaud et Inguelezi de François Dupeyron.
Cinq films ont été tournés uniquement en DV, dont deux fictions (Clara et moi et Les 11 commandements) et trois documentaires (D’autres mondes, Mille et un jours et Condor, les axes du mal).
Dix autres films ont cumulé ce format de tournage avec de la pellicule ou de la Haute Définition. Le format DV est utilisé uniquement pour des films à petit et moyen budget, tandis que la haute définition semble toucher une palette de films aux budgets très variés. Toutefois, le support 35 mm demeure le format de tournage de référence pour 75 % de l’échantillon 2004.

120,8 M d’euros de dépenses à l’étranger
54 % des films, tous genres confondus, ont réalisé des dépenses à l’étranger en 2004, pour près de 120,8 M d’euros. Ces dépenses, qui représentent en moyenne 15,2 % des dépenses totales, concentrent essentiellement les dépenses relatives aux transports, défraiements et régie, au personnel, aux moyens techniques et aux dépenses de décors et costumes pour les longs métrages de fiction.

Stabilité de la structure des coûts
L’analyse de la répartition des coûts de production ne présente pas d’évolution marquante en 2004 par rapport à 2003 : l’équilibre dans la structure des coûts est relativement similaire sur les deux années étudiées.

Répartition globale des coûts de production des fictions cinématographiques
Les postes captant la majorité des dépenses, outre le personnel, ne sont pas les mêmes selon qu’il s’agisse de longs métrages de fiction cinématographique, de documentaires ou de films d’animation. En effet, la production d’un long métrage de fiction doit supporter des coûts relativement importants en termes de personnel (23 %), d’interprétation (12 %) et de charges sociales (12 %), soit plus généralement les postes relatifs aux rémunérations.
Les dépenses de personnel et les charges sociales fluctuent peu selon le budget des films, tandis que les dépenses d’interprétation y sont très étroitement liées. Elles s’imposent de manière conséquente dans les films de grande envergure. Une partie des coûts techniques sont des coûts fixes qui, en proportion, ont un impact plus important sur les films à petits budgets (dépenses incompressibles, absence d’économie d’échelle).

L’animation et le documentaire, des dépenses spécifiques
Pour les films d’animation, le personnel mobilise plus d’un tiers des dépenses (34 % en 2004 et 44 % en 2003), le genre faisant appel à un savoir-faire essentiellement technique. Enfin, le documentaire supporte proportionnellement des coûts techniques importants (un tiers du budget moyen d’un documentaire), le reste des postes ayant un poids plus faible, notamment dû à une scénarisation très restreinte et à la quasi absence d’interprétation.
(Sources CNC)

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