Une séance au cinéma comme en 1919

C’est ce que propose l’Auditorium du Louvre, dans le cadre du festival "Toute la mémoire du monde" et de son partenariat avec la Cinémathèque française. Au cinéma comme pendant la Grande Guerre : reconstitution d’une séance de projection typique des années 1916-1919 avec des films accompagnés au piano et des attractions complétant le spectacle.

Conçue par Laurent Véray dans l’esprit de celles datant de la Première Guerre mondiale, cette séance a été préparée avec le concours du CNC, de Gaumont-Pathé-Archives, de la Cinémathèque française, du Musée Albert Kahn et de l’ECPAD. Elle s’inspire des travaux menés par l’équipe de recherche CINÉ08-19 soutenue par l’Agence nationale de la recherche (ANR). Elle est interprétée par l’Ensemble Duruflé, ainsi que par les compagnies La Main s’affaire et Noliv’.
Construite à partir des programmes d’époque retrouvés dans les archives, elle est composée de films projetés dans des copies restaurées. Comme il y a cent ans, ils sont accompagnés au piano sur des musiques classiques de l’époque et des improvisations. Des attractions complètent le spectacle, chansons, airs d’opéra, numéro d’acrobaties, le tout présenté par un bonimenteur.

La projection de N’oublions jamais (Lest We Forget), de Léonce Perret (1918), sera précédée, en première partie, d’un florilège de productions anonymes françaises des années 1916-17.
On notera que sur quelques-uns des films qu’il tourna outre Atlantique, dont N’oublions jamais, Léonce Perret fit appel pour la photographie à son ex-compatriote Lucien Andriot, venu s’installer aux Etats-Unis en 1914 où il fera toute sa carrière.*

Auditorium du Louvre
Dimanche 17 mars à 15h

En vignette de cet article, une image de N’oublions jamais, de Léonce Perret.

* La carrière de Lucien Andriot est retracée dans le n°5 de la revue Lumières, éditée par l’AFC.