Voyage dans le monde Sony

par Eric Guichard

par Eric Guichard La Lettre AFC n°193

Nous étions quelques-uns, invités par Fabien Pisano et la direction
commerciale, à faire le voyage vers Londres.

De la partie, nombre de nos associés, Digimage, Eclair, accompagnés des directeurs photo Dominique Colin et Philippe Ros et en présence de Jacqueline Delaunay, de la société Tatou et bientôt nouvelle associée au sein de l’AFC.
Chers membres actifs, j’avais l’insigne honneur de vous représenter.
L’équipe de Sony avait mis les petits plats dans les grands dans une organisation impeccable et très conviviale.

Les participants au voyage à Londres au côté de la direction commerciale de Sony - De gauche à droite (dans le sens des aiguilles d'une montre) : Angelo Cosimano (Digimage), Franck Michel (Sony France), Xavier Brachet (Mikros), Eric	Embid (ingénieur commercial), Tommaso Vergalo (Digimage), Dominique Colin et Eric	Guichard (directeurs de la photo), Frantz Delbeque et Thiery Beaumel (Eclair), Philipe Ros (directeur photo), Jean de Trégomain (directeur de production), Patrick Ribourg (Sony France), Jacqueline	Delaunay (Transpacam)
Les participants au voyage à Londres au côté de la direction commerciale de Sony
De gauche à droite (dans le sens des aiguilles d’une montre) : Angelo Cosimano (Digimage), Franck Michel (Sony France), Xavier Brachet (Mikros), Eric Embid (ingénieur commercial), Tommaso Vergalo (Digimage), Dominique Colin et Eric Guichard (directeurs de la photo), Frantz Delbeque et Thiery Beaumel (Eclair), Philipe Ros (directeur photo), Jean de Trégomain (directeur de production), Patrick Ribourg (Sony France), Jacqueline Delaunay (Transpacam)

Un dîner organisé la veille au soir nous permit d’échanger nos points de vue, et nos inquiétudes sur l’évolution de notre métier, et les difficultés actuelles de nos partenaires des industries techniques. Sony avait décidé d’organiser cette présentation à la place de leur participation cette année à l’IBC. Ce choix leur permit de rassembler une vingtaine de pays ici à Londres dans un bâtiment hautement victorien, comme seuls les Anglais savent en construire.
Pour commencer, je vous parlerai de la PDW-F800 annoncée comme l’évolution de la célèbre HDWF900R pour la prise de vues en mode Data.

Sony PDW-F800
Sony PDW-F800

La caméra enregistre sur un nouveau support dénommé " Professional Disc " (souvent nommé plus directement Pro.Disc). Ce support ressemble à un disque Blue Ray mais n’en a pas les mêmes caractéristiques. Deux capacités sont disponibles, 50 Go pour une 1h35 de rushes en " full " résolution et 23 Go pour la moitié de capacité.

L’enregistrement se fait en 1 900 x 1 080 Full HD et la chroma est enregistrée en 4:2:2 (à la différence du HDCAM et du DVCproHD, qui sous échantillonnent la luminance à 1 440 pixels par ligne).

Enfin, c’est l’une des caméras les plus sensibles de la gamme, avec une amélioration d’un diaph de sensibilité de mieux que la F900R et un niveau de bruit plus bas. Cette caméra, comme la HDW-F900R, reste ouverte aux courbes personnalisées. Ce qui rassurait d’emblée Philippe Ros.

Sony introduit avec cette caméra des outils plutôt originaux comme l’enregistrement en parallèle des images en format basse résolution situé dans un fichier annexe. Ces fichiers peuvent être transférés sur une clef USB et donc lisible sur un ordinateur – via un logiciel gratuit mis à disposition par Sony, PC uniquement pour le moment – pour le réalisateur et/ou la scripte.
Ces fichiers étant au format MXF, on peut effectuer très vite un montage, réintroduire ce montage dans la caméra et lui demander alors une " autoconfo " des images haute résolution sur sa sortie HD-SDI vers un moniteur de qualité. Celle-ci se fait sur une partie non enregistrée du disque.

De quoi donner des sueurs froides, si l’enchainement des plans montre que la séquence ne fonctionne pas, mais par contre un immense plaisir de voir un prémontage dans le cas contraire, en particulier pour les tournages à l’étranger.
Pour le volet " économique ", c’est une caméra nettement moins chère que la F900R, on passe de 55 à 35 kE, ce qui est particulièrement bien venu en ces temps difficiles pour notre industrie technique.

Venons-en maintenant au plat de résistance, en tout cas pour notre partie, l’image.
Sony dévoila un nouveau modèle appelée SRW9000. Cette caméra a la particularité de recevoir un bloc avant interchangeable, soit avec un capteur 2/3 soit un capteur 35 identique à celui de la F35 Sony. L’interchangeabilité reste possible mais pas en atelier.

Sony SRW9000
Sony SRW9000

Cette caméra est conçue, entre autres, comme caméra B de la F35 sur le marché US, mais en France, il est certain que les opérateurs s’en serviront en caméra principale. Livrée en monture B4 (capteur 2/3), elle sera aussi disponible en monture PL.

La première prise en main sur notre modèle présenté permet de voir un poids raisonnable et un équilibrage naturel malgré sa forme très rectangulaire. Cette caméra, dont l’enregistreur HDCAM SR est intégré comme un camescope, et non plus " dockable " comme le célèbre SRW1, permettra aux " steadicameurs " d’aller moins souvent voir leur kiné...

D’ici quelques temps, cette caméra recevra un adaptateur permettant d’installer l’autre grande nouveauté de Sony : la carte mémoire appelée très justement Memory Card. Cette carte d’un téraoctet inaugure pour Sony l’enregistrement de type Data. Cette carte offrira deux débits déjà
connus, le 880 et le 440 en 4:4:4 et un tout nouveau, le 220, en 4:2:2. Un adaptateur à mémoire pour F23 et F35 verra également le jour pour faciliter
les manoeuvres au Steadicam.

Le " back-up " de ces cartes devrait pouvoir se faire facilement sur un dock, soit vers une bande HDCAM SR, soit vers un autre système de sauvegarde sur disque.

Les difficultés rencontrées pour installer la F35 sur le marché français, alors que son succès est assuré Outre-Atlantique, devrait s’atténuer avec l’arrivée de cette caméra et rencontrer un franc succès d’autant que le prix catalogue avancé semble agressif. Une " RED killer " peut-xêtre ! En tout cas une caméra qui bénéficie de tout le savoir-faire et de la capacité de réponse de notre partenaire.

Un mot à propos de l’incontournable relief Sony présentait un prototype original de gestion en temps réel d’un système de prise de vues en relief. Ce système, composé de deux caméras et d’un boitier électronique de gestion, permet les réglages de parallélisme et de superposition des images, en particulier pour les zooms, ainsi que le réglage du point d’effet de relief. Certainement adapté pour les prises de vues en " live " ou des évènements sportifs, cette captation promet de belles heures pour la télévision en relief chez soi.

Un grand merci à Fabien Pisano, dont l’initiative nous a permis de mieux
dialoguer et connaître nos interlocuteurs au sein de Sony.
Eric Guichard