Le Monde, 28 mai 2007
Voilà longtemps qu’on n’avait pas vu au Festival de Cannes, qui a célébré cette année son soixantième anniversaire, une compétition aussi sombre, aussi inquiète, aussi requise, surtout, par l’épreuve de la mort et par l’interrogation métaphysique ou religieuse. S’en tiendrait-on aux seuls films de la compétition - on en compta vingt-deux, venus de douze pays et de trois continents - que le nombre des disparus et l’affliction qui les accompagne dépasseraient largement le seuil du supportable.