Billets d’humeur

Tous responsables
par Marc Galerne, K5600

La dégradation du prix de la prestation est la responsabilité de tous. Les productions doivent comprendre que les équipes et les prestataires ne sont pas forcément des ennemis. Comprendre aussi que la guerre des tarifs qu’ils provoquent n’aboutira qu’à l’affaiblissement de notre métier.
La chaîne " Production-Prestataire-Équipe-Fabricant " doit respecter un certain nombre de règles sous peine de voir disparaître professionnalisme, progrès et savoir-faire. Les productions feront-elles des économies lorsqu’elles devront faire venir le personnel et le matériel de l’étranger pour chaque tournage ?

Plan américain
par Gilles Porte, AFC

" Le plan américain " consiste à filmer un acteur ou une actrice en le coupant au niveau de la hanche.
Apparue avec les premiers westerns, cette coupe permettait de cadrer les cow-boys au cinéma en préservant la crosse de leurs revolvers alors qu’auparavant le réalisateur filmait un acteur en pied ou le coupait au niveau de la poitrine et plus haut encore...

Commander au restaurant à la place de la réalisatrice ou du réalisateur...
par Gilles Porte, AFC

A la veille du tournage d’un long métrage, j’ai toujours pensé qu’il est bon pour un film qu’un " directeur de la photographie " ou qu’une " directrice de la photographie " puisse commander au restaurant à la place de la réalisatrice ou du réalisateur, si jamais celle-ci, ou celui-ci, a quelque chose de plus urgent à faire...
Cela ne signifie-t-il pas simplement que ce duo a appris à se connaître ?

Billet d’humeur
par Dominique Gentil

Je pense important de signaler l’hommage que Diane Baratier a initié à la Cinémathèque française concernant son père Jacques Baratier.
A la soirée d’ouverture, lors d’une très belle présentation du metteur en scène par Serge Toubiana et Diane Baratier, Diane, en parlant si bien de son père, nous a transmis sa passion pour le cinéaste. C’était un moment fort en émotion et en vérité, le franc-parler de Diane y étant pour beaucoup.

Debout de l’autre côté de la Méditerranée...
par Gilles Porte

Dans deux précédentes parutions de la Lettre (179, septembre 2008, et 172, janvier 2008), j’avais mentionné la complicité qui peut exister parfois entre un 1er assistant réalisateur et un directeur de la photographie... Entre Elyes Zrelli et moi-même, alors que nous tournions en Egypte, près du canal de Suez...
Elyes habitait Tunis et travaillait comme 1er assistant réalisateur dans le cinéma... Il est impossible qu’une personne travaillant dans le cinéma en Tunisie ne connaisse pas Elyes Zrelli. C’était mon ami comme il était l’ami de beaucoup...

Billet d’humeur
par Michel Amathieu

Le film d’Isabelle Breitman, No et moi, produit par Epithète, est le troisième film que je tourne avec cette réalisatrice.
Après les deux premières semaines de tournage qui se passaient très bien et un visionnement de rushes qui enthousiasmaient la réalisatrice, un week-end est passé par là et la collaboration est devenue très pénible, mon travail ne correspondant plus à ce qu’elle voulait.

Paris, 15 août 2010...
par Gilles Porte, directeur de la photo du film "La Conquête" de Xavier Durringer, produit par Mandarin Cinéma

Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les motivations qui poussent les décideurs des télévisions hertziennes à financer telle ou telle œuvre cinématographique.
Combien de fois les ai-je entendu parler d’audace devant des réalisateurs en souhaitant voir débarquer sur leurs bureaux respectifs des propositions nouvelles !

Où est passé l’amour du métier ?
par Marc Galerne, K5600 Lighting

Alors qu’Avatar semble faire la preuve que l’argent et la qualité appellent le succès, des budgets de l’ordre de 700 000 euros font leur apparition sur le marché.
Alors que la présentation de Philippe Ros et de l’équipe d’Océans a bluffé tous les participants à la Journée CST du 14 Janvier à l’Espace Cardin, on annonce la fin de la carte professionnelle.
Une réunion de la CST Image du 20 janvier est consacrée à l’appareil photo Canon 7D.

L’AFC, une association (pas ?) comme les autres...
par Jean-Noël Ferragut

Décidément, les associations ont le vent en poupe en ces temps incertains ! D’une part les Français comptent sur elles pour surmonter la crise, d’autre part l’Etat compte sur elles pour animer la vie sociale. Prises entre deux feux...
Tant et si bien que, pour la première fois, une conférence nationale de la vie associative s’est tenue à Paris le 17 décembre dernier.

Le courage de dire non
par Marc Galerne (K5600 Lighting)

J’étais présent à la journée de la CST ce 20 novembre afin de tout apprendre sur le tournage " Low cost ". Etant fabricant, ceci me concernait indirectement. Je m’attendais donc à y retrouver un grand nombre de personnalités du monde de la prestation de service qui est davantage au premier plan d’un tel débat.
Première surprise : pas de représentant de la FICAM. 
Deuxième surprise : pas de loueurs " lumière ".
Troisième surprise : l’exposé brillant de Michel Gomez, délégué de la mission cinéma à la mairie de Paris.

Silverchrome
par Jean-Noël Ferragut

Où l’on sera amené, du coq à l’âne, et sans fil ni aiguille, à parler de nouveau du problème que pose l’installation d’écrans métallisés due au " retour " en salles du cinéma en relief (3D) et de son " développement " annoncé.

Avant d’aborder ce sujet, signalons que l’on trouve en ce moment sur Internet, à ce qu’il paraît, des offres d’emploi dans lesquelles de petits plaisantins s’amusent à proposer aux hommes politiques n’étant plus en odeur de sainteté leur service comme, par exemple, " Tourneur de page "... On imagine sans peine une variante du genre " Finisseur d’époque " !

A propos, c’est bien de la fin d’une époque qu’il s’agit avec la récente annonce par Eastman Kodak de l’arrêt définitif de la fabrication et de la commercialisation de son " film-culte ", l’ô combien mythique Kodachrome !

Leçon de choses ou de l’usage de la fiction pour adoucir les mœurs…
par Jean-Noël Ferragut

Parmi les billets d’humeur auxquels vous aurez eu la chance d’échapper ces dernières années, il en est un provoqué en son temps par la disparition annoncée des lucioles et autres vers luisants due à la prolifération tous azimuts de l’éclairage urbain. Etait-ce l’informatique l’une des causes, elle a bon dos parfois, qui a fait que ce billet, n’ayant sans doute pas bonne presse à ses yeux, a été relégué dans les colonnes de la rubrique " documents écrasés "…

Suppression de la publicité dans l’audiovisuel public
par Marc Galerne

J’ai reçu un email dernièrement dont le contenu était : « Aux gens qui m’ont souhaité une bonne année pour 2008, je tiens à les informer que cela n’a servi à rien ». Il est vrai que les circonstances économiques ont pesé fortement sur la santé des entreprises de tous les secteurs. Notre (petite) industrie en a souffert peut-être davantage encore grâce au double effet Sarko. Tenter de régler un problème qui n’en est pas un et finir par paralyser toute une (petite) industrie, c’est comme cette définition humoristique du mariage : Le mariage c’est tenter de régler à deux des problèmes que l’on aurait jamais eus tout seul.

Comment ça va à l’AFC ?
par Jean-Noël Ferragut

Il faut avouer qu’on ne se lassera jamais de cette question combien de fois entendue à l’occasion de rencontres ici ou là et qui laisse, on doit le dire, pantois, venant de membres de notre chère association, une pirouette à chaque fois renouvelée en guise de réponse, histoire de se donner une contenance.

Films génétiquement modifiés
Lettre ouverte de François Ede, réalisateur et chef opérateur

Les films tournés en Scope et en 1,85 seront désormais recadrés en 14/9 (1:1,55) sur les chaînes du service public.
Jusqu’à présent les chaînes publiques diffusaient les films au format Scope avec des caches noirs en bas et en haut de l’image pour conserver la largeur du cadre (" letterbox "), ce n’était évidemment pas la panacée, mais au moins le format d’origine des films était respecté.
Le 21 août, France 3 diffusait Paris brûle-t-il ? de René Clément. Ce film tourné en CinémaScope a été mutilé par recadrage dans un format qui n’a jamais existé au cinéma : le 14/9 ou 1:1,55 !

La production TV de fiction
par Richard Andry

Ceci est mon premier papier dans la Lettre de l’AFC. Il traite de la production TV de fiction, domaine que je peux revendiquer bien connaître, tout au moins du point de vue particulier du directeur de la photographie.
J’ai participé aux tournages de nombreux téléfilms unitaires et épisodes de séries, en 35 mm, Super 16 et HD, pour à peu près toutes les chaînes françaises, et c’est à ce titre que Kodak m’a invité le 3 juin dernier à une conférence tenue par Judith Zaylor, vice-présidente de Warner Télévision (USA). Cet événement studieux mais sympathique se déroulait au Pavillon Lenôtre, à Paris, devant une audience de qualité, représentant tous les acteurs du PAF, et avide de connaître " les recettes de la fiction TV aux USA ".

Cher Président, chers Amis

Notre métier est confronté en ce moment à un très grand changement.
En tant que loueurs de caméras de prises de vues, nous sommes, avec vous, au cœur d’une transformation dont nous ignorons tous la portée mais qui modifie déjà profondément notre quotidien.
Nous voudrions ici faire un " état des lieux " et souligner les situations engendrées et les solutions sur lesquelles nous travaillons pour nous permettre à tous, ensemble, et avec votre soutien, d’y faire face dans les meilleures conditions.

Les César (suite… mais pas fin !)
par Philippe Houdart, AFCF

Il me semble important de ne pas enterrer la démarche amorcée au moment des votes des César et relative aux conditions de présentation des DVD.
Internet aidant, et grâce à l’action de l’AFC qui m’a aidé à relayer l’idée de Max Pantera, ma démarche a touché beaucoup plus de monde que je ne l’imaginais au départ et a reçu un accueil très favorable qui a abouti à la lettre ouverte signée par cinq associations.